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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Haïti 2015 (bis) – Au morne Hercule comme en Artibonite

Bertrand, David et moi

Quartier libre mercredi soir, après la visite du Parc de Martissant, de l’Oloffson et du Centre d’art. J’ai d’abord eu l’infini plaisir de retrouver le temps d’un apéro dans la cour du Karibé ma cousine Claude Péan, que je n’avais pas vue depuis deux ou trois éternités, avec qui j’ai cependant entretenu des contacts sporadiques par téléphone ou Facebook. C’était pour elle l’occasion de rencontrer brièvement Laura, avec qui elle pourra faire connaissance la semaine prochaine quand elle nous recevra chez elle à Kenscoff.

Comme convenu dimanche, David, Laura et moi sommes ensuite allés souper chez Bertrand Roy, au morne Hercule, où nous logerons d’ailleurs deux nuits au retour de notre week-end à Jacmel, une fois Festival Libérez la parole fini, puis après l’excursion au Cap à la veille de notre vol pour Montréal. En janvier, après le concert de Laurent De Wilde auquel nous avions assisté ensemble dans la cour de l’Institut français, Bertrand m’avait convié chez lui à goûter le fameux poulet djon-djon de sa cuisinière Rosemane. Quand elle avait su que le repas était destiné à mon ami, ma fille et moi, la brave jeune femme avait envisagé de se joindre à nous pour la soirée, ce qu’elle aurait sans doute fait si ce n’était de ses enfants sur lesquels il lui fallait veiller. En novembre dernier, Rosemane et moi avions fini par développer un lien de sympathie, voire d’affection discrète, même si initialement la maîtresse de la cuisine avait semblé me considérer comme un envahisseur, les premiers matins où je préparais le petit-déjeuner pour Katel et moi.

Cette fois, Rosemane nous avait préparé un succulent mijoté de lalo tout garni, mets traditionnel de la région de l’Artibonite : outre le bœuf, le porc et le poulet, elle avait mis du crabe dans ce plat à base de feuilles de jute. Puisque nous n’irons hélas pas aux Gonaïves, ne ferons qu’apercevoir de loin le berceau de l’Indépendance lorsque nous monterons vers le Cap, c’est l’Artibonite qui est venue jusqu’à nous. Nous dégustons en sirotant du vin blanc, en discutant gastronomie haïtienne. C’est tellement bon que David et moi en reprenons deux fois, en véritable goinfres. Laura est un peu plus raisonnable, mais juste parce qu’elle se ménage pour les desserts promis par Bertrand, provenant de la pâtisserie la plus fine de Pétionville.

July 17th, 2015
Catégorie: Événements, Nouvelles, Réflexions Catégorie: Aucune

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