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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Garde ta pitié *

Je suis l’ange cornu qui veille au fond de toi
L’héritier inconnu des guerriers asservis
Dans ta jungle d’acier, j’éparpille mes émois
Garde pour toi ta pitié, laisse-moi mes appétits

J’arpente tel un intrus tes plus doux souvenirs
Sauvage, je n’attends plus que tu m’aies anobli
Malvenu je resterai en ton glorieux empire
Garde pour toi ta pitié, laisse-moi mes appétits

Au fil des jours perdus, à sans cesse espérer
Qu’enfin soient révolus mes torts et mes péchés
J’ai au moins résolu l’énigme de tes baisers
Garde pour toi ta pitié, laisse-moi seulement t’aimer

Moi, chevalier déchu, parcourant monts et vaux
Boulevards et avenues d’un monde décati
J’ai enfin une idée précise de ce que je vaux
Garde pour toi ta pitié, laisse-moi mes appétits

Des livres, j’en ai lus, à perdre la raison
Mais je n’ai jamais su expier crimes et folies
Toi, dont j’ai espéré faire ma seule religion
Garde pour toi ta piété, laisse-moi mes appétits

Au fil des jours perdus, à sans cesse espérer
Qu’enfin soient révolus mes torts et mes péchés
J’ai au moins résolu l’énigme de tes baisers
Garde pour toi ta pitié, que je cesse de t’aimer

(*) Tiré du Cycle impérial
Paroles: Stanley Péan