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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Au pied des gratte-ciel, la plage…

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Je lui avais promis une journée à la plage, en plein centre-ville. Débarqués du bus 65 au terminus Navy Pier vers onze heures et demie, nous empruntons le sentier à l’ombre de majestueux tilleuls (ah, les tilleuls!) vers le lac Michigan. En moins de deux, nous y sommes : Ohio Street Beach, sous les ardents rayons de midi.

Tandis que j’attends notre lunch au comptoir du chic Caffè Oliva, Mini-Moi s’échine à ériger un parasol au-dessus des deux chaises longues qu’il nous a choisies à trois pas de vagues. Dépassé par la tâche herculéenne, fiston abandonne bientôt, laissant au préposé de la firme Boucher Brothers le soin d’installer notre petit îlot d’ombre et de fraîcheur au bord du lac pour plutôt aller se changer dans les toilettes du café. Il est tellement beau à regarder, sourire aux lèvres et tout bronzé, s’ébattant dans l’eau froide de cette quasi mer intérieure sur laquelle voguent quelques navires de plaisance au loin.

Le temps s’écoule au compte-goutte. En guise de trame sonore à cet après-midi torride, Phil fait jouer un peu de musique sur sa tablette, des extraits de la bande-son de la série Empire dont nous raffolons et de G.I.R.L. de Pharrell Williams, son coup de cœur de l’été dernier, son premier vrai coup de cœur musical : Because I’m happyyyyyy! Pour ma part, je songe à cette pièce instrumentale d’un kitsch consommé créée par The Bob Crewe Generation à la fin des années 60, vite reprise par de nombreux interprètes dont Al Hirt et même Leonard Nimoy : « Music to Watch Girls Go By ». Les beautés fatales ne sont certes pas légion cet après-midi, mais tout de même…

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Philou Premier entreprend la construction d’un château de sable, rigole aussi à la vue d’une mère et de sa fille qui vont et viennent toutes habillées entre le sable et l’eau, plaint la femme voilée étendue non-loin de nous (« comment est-ce qu’elle fait pour supporter la chaleur? »), réagit en véritable chien de Pavlov au tintement des clochettes qui annoncent l’approche du marchand de glaces ambulant.

Au bout d’un moment cependant, soûlé de soleil, Phil en a un peu marre de jouer les lézards, jongle avec l’idée d’aller au cinéma revoir Ant-Man qu’il a vu avec son ami Édouard pendant que j’étais en Haïti, que je vais adorer selon lui. Mais en grignotant des frites et de la limonade, il admet que la chaleur et la fatigue ont encore une fois fait leur œuvre, qu’il préférerait remettre le cinoche à demain et rentrer sagement à l’hôtel.

August 5th, 2015
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