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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Lysiane Gagnon rides again…

Dans sa chronique publiée hier dans La Presse et consacrée au Festival littéraire Métropolis Bleu (qu’elle semble avoir découvert juste récemment, bienvenue en ville!), l’inénarrable Lysiane Gagnon rappelle le souvenir de la querelle qui a opposé le conseil d’administration de l’Union des écrivaines et écrivains québécois (présidé alors par Denise Boucher) à l’organisation de Métropolis Bleu. Non seulement le fait-elle sur ce ton tendancieux qui lui est caractéristique, mais elle laisse subtilement entendre que le torchon continuerait de brûler entre la Fondation Métropolis Bleu et l’UNEQ, ce conglomérat de souverainistes à l’esprit obtus, complètement fermés sur le monde. Belle démonstration de cette malveillance intellectuelle qui a valu à la chroniqueuse quelques réprimandes de la part du Conseil de Presse du Québec — notamment pour une affaire récente impliquant l’Union.

On se rappellera en effet que faisant écho à son collègue Jacques Folch-Ribas, Mme Gagnon avait accusé l’UNEQ et l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL) de travailler conjointement à la mise au rancart de l’enseignement de la littérature française au profit du seul enseignement de la littérature québécoise, avec la complicité du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. On rappellera aussi que ni M. Folch-Ribas (pourtant romancier et membre de l’UNEQ) ni Mme Gagnon n’avaient pris la peine de contacter directement la direction ou la présidence de l’une ou l’autre association en cause, préférant accorder de la crédibilité au oui-dire que faire montre d’un minimum de rigueur journalistique. Dans le jugement rendu en faveur de l’UNEQ en décembre dernier par le Conseil de Presse, on pouvait lire en toutes lettres: «le Conseil de presse blâme Mme Lysiane Gagnon, M. Jacques Folch-Ribas et le quotidien La Presse pour inexactitude, manque de rigueur et de vérification.» Le comité des plaintes et de l’éthique de l’information du Conseil reprochait par ailleurs au quotidien de la rue Saint-Jacques de n’avoir pas permis de droit de réplique convenable à l’UNEQ qui le réclamait et évoquait du même souffle «deux autres cas récents impliquant la même chroniqueuse et le même média sur la question du droit de réplique». (On peut lire ici l’intégralité du blâme, que La Presse entend contester en appel.)

Avant d’écrire les lignes qui font office de conclusion à sa chronique d’hier, Lysiane Gagnon a-t-elle pris la peine de prendre contact avec moi ou quiconque de la direction de l’UNEQ pour savoir ce qu’il en était? Poser la question, c’est y répondre. Pour la petite histoire, qu’il me soit permis d’affirmer en tant qu’actuel président de l’UNEQ que la concurrence entre Metropolis Bleu et le Festival international de la littérature (création de l’Union qui désormais vole de ses propres ailes) n’entache en aucune façon mes rapports cordiaux avec Linda Leith, présidente de la Fondation et directrice artistique, et les membres de l’équipe de Métropolis Bleu, un festival auquel il m’est arrivé de participer au fil des ans. Évidemment, libre à Mme Gagnon d’insinuer le contraire, de chercher ranimer des guéguerres anciennes. C’est, somme toute, assez représentatif de sa «manière»…

April 29th, 2009
Catégorie: Commentaires, Événements, Lectures, Réflexions Catégorie: Aucune

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