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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Le lendemain du grand jour

S. Péan chez Gallimard - Alain Mercier 001

Décidément, c’est à croire que la vie a entrepris de donner tort à l’incorrigible pessimiste que je suis. Non seulement il faisait un temps magnifique hier pour le lancement montréalais de Bizango à la librairie Gallimard, mais mes invitées et invités étaient enthousiastes et nombreux au rendez-vous. Le sympathique Alain Mercier, que j’ai connu comme organisateur d’événements musicaux, avait avec lui son appareil et a croqué quelques clichés qu’il a eu la gentillesse de me permettre de partager ici et sur Facebook. L’accueil des libraires était exemplaire — je n’en attendais pas moins. Et tout le monde semble s’être bien amusé, en particulier les joyeux lurons avec qui je me suis retrouvé attablé à la Casa Minhotta après le lancement, dont Lise Bergevin (de chez Leméac / Actes Sud / Allusifs), José Lareau (de chez Gallimard), Robert Lévesque, l’Amiral Rozankovic, le Doctor Fred Cardin, mes amies chanteuses Aurélia et Athésia, Elixire, Annie, Anne et son fiancé, Mimsye sans oublier l’exubérant Emmanuel rencontré pour la première fois à l’événement Boris Vian cet hiver à la même librairie que j’apprends à connaître et à apprécier un peu plus à chaque rencontre.

Sans vouloir diminuer ces moments de franche camaraderie bien arrosée, le clou de la soirée pour moi (sur le plan émotif) reste le passage d’Élisabeth, ancienne condisciple de la polyvalente de Jonquière venue en compagnie de son conjoint André au lancement pour me saluer et, surtout, acheter et faire signer un exemplaire de Bizango pour sa mère, Normande. Le sourire d’Élisabeth, c’est déjà une chose, mais le souvenir de Normande Decoste en est une autre encore plus émouvante: c’est après tout dans la classe de Normande, qui m’enseignait le français en Secondaire IV, que j’ai eu mon premier contact avec L’Étranger d’Albert Camus, lecture qui allait littéralement infléchir mon destin. Il y avait pourtant si longtemps que je n’avais pas songé à cette enseignante passionnée des lettres, qui m’a fait également lire Anne Hébert, Tennessee Williams et combien d’autres.

Au contraire de l’infâme Papa Doc, pour qui la reconnaissance était une lâcheté, j’étais trop content de lui dédicacer mon livre; je lui ai griffonné un petit message à l’effet qu’en un sens, sans elle, cet écrivain-ci n’aurait peut-être pas vu le jour…

April 8th, 2011
Catégorie: Commentaires, Événements, Réflexions Catégorie: Aucune

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