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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Jour 7: Je rentre à Montréal

Pas de soleil ni de dub dans le Terminal E de l’aéroport de Charles de Gaulle, n’en déplaise à Arianne Moffatt, mais je rentre quand même à Montréal au lendemain de ma dernière journée à Saint-Malo. Trève de séances de signature, déjeuners bien arrosés, de causeries littéraires (celle d’hier qui réunissait l’Haïtiano-britannique Nick Stone, mon coup de coeur du festival, François Arango et Dominique Sylvain reste l’un des moments forts de mon séjour): je suis rentré hier à Paris, à bord du TGV nolisé rempli de collègues affamés et assoiffés que l’on avait omis d’aviser d’un détail capital: pas de wagon-restaurant-bar dans ce train du livre. En ce qui me concerne, j’ai tué le temps en revoyant le deuxième volet des aventures d’OSS 117 (Rio ne répond plus) sur mon portable. Mais imaginez: des centaines d’écrivaines et d’écrivains et autres artisans du milieu du livre, privés d’alcool pendant quatre heures (le TGV n’a jamais adopté la très grande vitesse qui pourtant lui donne son nom). Et pour ajouter au calvaire, à peu près rien d’ouvert dans le VIIe où je crêchais à l’heure de notre arrivée, en ce lundi de Pentecôte. Encore heureux que mon pote Seb ait eu la gentillesse de m’offrir un peu de fromage pour accompagner le dry martini du retour.

Trop crevés l’un et l’autre pour sortir au Sir Winston comme nous l’avions pourtant projeté, Seb et moi avons passé quelques heures à discuter de notre projet de scénario de BD et de nos vies amoureuses, les dernières étant fort susceptibles de nourrir le premier. Et comme je n’ai pas de voyage en Europe prévu pour les prochains mois, nous nous sommes promis de tirer profit de tout l’arsenal des nouvelles technologies de la communication pour poursuivre notre collaboration passionnante. Après quoi, en sirotant le nightcap, nous avons rigolé un peu en regardant les pitreries de l’humoriste Max Boublil, que je faisais découvrir à Seb.

Dans un autre ordre d’idées, j’ai appris que la collègue Dominique Fortier avait reçu le Prix des Gens de Mer du Festival Étonnants voyageurs pour son remarquable premier roman, Du bon usage des étoiles, publié initialement chez Alto à Québec et réédité à la Table Ronde. Des félicitations s’imposent.

Enfin, un mot tout de même sur le compte-rendu de la table ronde à laquelle prenaient part Dany Laferrière, Maylis De  et moi-même samedi après-midi par Alain Beuve-Méry du site LeMonde.fr À Saint-Malo, naissance de l’exil chez ces étranges voyageurs que sont les écrivains»): contrairement à ce qu’écrit l’envoyé spécial du journal, je n’ai jamais affirmé que j’étais présent à New York le 11 septembre 2001 et à Port-au-Prince le 12 janvier 2010, au contraire. J’ai plutôt évoqué le hasard iavait voulu que je devais être à ces deux endroits au moment des deux catastrophes et que dans les deux cas mes séjours avaient été annulés à la dernière minute. La nuance est importante.

June 14th, 2011
Catégorie: Commentaires, Événements, Vidéos Catégorie: Aucune

Un commentaire à propos de “Jour 7: Je rentre à Montréal

  1. Aline a écrit:

    Coïncidence… Je viens juste d’entamer Guerre sale de Dominique Sylvain, ce soir dans le RER en rentrant du boulot!

    Bon retour!

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