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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Jour 5 (bis): Je reviens à Montréal

Au printemps dernier, à mon retour d’un deuxième séjour en France en deux mois, je m’étais vu confisquer par un douanier canadien les deux imposants blocs de foie gras que je ramenais sous prétexte que leur emballage à vide n’était pas conforme aux règlements douaniers canadiens. J’en avais été profondément choqué, d’autant plus que le commis de la boutique à l’aéroport parisien m’avait certifié qu’il n’y aurait pas de problème. Aujourd’hui, je n’ai pris aucun risque et me suis rabattu sur le foie gras en boîte de conserve métallique, même s’il est manifestement moins savoureux que celui dans les emballages refusés. Après la perte de mon téléphone cellulaire l’autre nuit, et les quelques autres nouvelles désobligeantes dont j’ai pris connaissance, j’estime la cour aux tuiles déjà pleine.

J’ai traîné beaucoup trop longtemps au Fumoir la nuit dernière, attendant patiemment Seb qui s’éternisait à dialoguer avec ses collègues et dégustant du Jack Daniels. Les deux cocktails qu’il m’avait servis coup sur coup m’avaient pour ma part suffi et j’ai — croyez-le ou non — surtout bu de l’eau jusqu’à ce que mon hôte consente à rentrer au petit matin. Trois heures plus tard, j’étais déjà dans les environs du Lutecia, à attendre le taxi qu’il valait mieux prendre pour aller à Charles de Gaulle, compte tenu de l’interruption de service sur la ligne B du RER.

Ma série noire ayant apparemment pris fin, je me suis retrouvé à le partager, ce fameux taxi, avec un jeune entrepreneur qui attendait lui aussi tout près du luxueux hôtel qui servit autrefois de q.g. à la Gestapo. Blaise (tel est son prénom) devait s’envoler via Amsterdam vers la Chine où Indigo, sa petite entreprise naissante faisait affaire avec des fournisseurs de textile. Et le plus naturellement du monde, le chauffeur, lui et moi avons profité de la course vers Roissy pour débattre de la situation sociale et économique dans la France de Sarkozy et le Canada de Harper. Dans un cas comme dans l’autre, avons-nous convenu, le tableau était assez sombre, comme en témoignent les journaux de part et d’autre de l’Atlantique.

M’enfin, pour le meilleur et surtout le pire, je reviens chez nous. Alors, faites du feu dans la cheminée…

November 9th, 2011
Catégorie: Commentaires, Événements Catégorie: Aucune

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