Intérieur nuit
Hôtel Chicoutimi, au milieu de la nuit. Le sommeil ne m’a offert qu’un répit épisodique. J’ai passé les dernières heures à m’éveiller en sursaut, exactement comme celui qui chercherait à fuir les paysages peu hospitaliers de ses propres rêves. De ma fenêtre, je devine encore les contours du tableau baigné de lumière solaire qui m’a littéralement ébloui à mon arrivée cet après-midi. Qu’il est éphémère, le soleil! Cette insomnie a au moins de grandiose ce lieu qui lui sert de théâtre. Il y a de cela une éternité ou deux, un week-end où je séjournais dans ce même hôtel à l’occasion d’un festival littéraire, j’avais invité l’Impératrice à m’y accompagner, espérant candidement que la majesté du panorama puisse insuffler une vie nouvelle à ce qui était déjà mort. Curieux, non, que le souvenir ne me revienne que maintenant. M’enfin. Tant qu’à chercher un moyen de tromper cette nuit blanche, autant répondre aux courriels que m’a expédié ma grande fille qui, elle, séjourne à Vancouver dans le cadre d’un échange destiné à parfaire sa connaissance de l’anglais.
Catégorie: Commentaires, Réflexions Catégorie: Aucune
