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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Decevoir les attentes

Jim Flaherty, Ministre des Finances du gouvernement Harper, a déposé hier un budget fédéral «aux accents libéraux», pour reprendre la formule du Devoir qui à l’instar detous les journaux canadiens consacre un bon nombre d’articles à décortiquer ledit budget. Ceux et celles qui suivent ce type d’actualité ont dû lire mes commentaires, formulés à titre de président de l’UNEQ et membre du comité stratégique du Mouvement pour les arts et les lettres. Je n’insisterai donc pas, sinon pour réaffirmer ici la déception quasi-unanime des artistes, travailleuses et travailleurs culturels réunis sous la bannière du MAL.

Tout n’est certes pas à jeter dans ce budget, on applaudit volontiers le rétablissement du Fonds des nouveaux médias et ces investissements dans les infrastructures culturelles, dans la formation professionnelle (espérons que l’INIS saura recouvrer les fonds qui lui ont été coupés l’été dernier), dans les festivals et autres manifestations d’envergure. En même temps, on ne peut que déplorer le gel du budget du Conseil des arts du Canada, le maintien de l’abolition de ces programmes supposément inefficaces qui n’ont jamais été remplacés comme promis et rien pour remédier au démantèlement de la diplomatie culturelle canadienne amorcée par les Conservateurs au cours de leur premier mandat. Rappelons tout de même que

Son opération de séduction étant bel et bien terminée, James Moore, Ministre du Patrimoine canadien, a eu l’audace de déclarer que les mécontents de ce budget sont des gens impossibles à satisfaire. Encore un peu et ils nous traitait d’enfants gâtés! Misère. Je sens poindre cette arrogance qui a tant desservi Josée Verner dans ses rapports avec le milieu des créateurs et créatrices. Tout se passe comme si les beaux discours sur l’importance des arts et de la culture dans la constitution de l’identité d’une nation et même sur la reconnaissance de l’apport des industries culturelle à l’économie nationale ne seront jamais que cela, des beaux discours. Je suis un peu sévère. J’aurais préféré ne pas l’être, mais je m’y attendais au fond…

Reste à voir si les partis d’opposition, et plus particulièrement les libéraux de Michael Ignatieff, me feront mentir en exigeant certains ajustements. Mais j’avouerai que j’ai des gros doutes…

January 28th, 2009
Catégorie: Commentaires, Lectures, Réflexions Catégorie: Aucune

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