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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Après la tourmente… Prise II

Je suis crevé. Heureusement, la campagne de presse pour Autochtones de la nuit prendra bientôt fin. Voilà qui réjouira sans doute ceux et celles qui me préfèrent loin des feux des projecteurs. Je blague. À demi. Aucun de mes livres n’avaient bénéficié d’une telle couverture de presse depuis Zombi Blues il y a… presque douze ans! Hier soir, j’étais l’invité du poète Maxime Catellier, qui anime Rencontres du troisième titre, l’émission littéraire de la radio de CIBL en plus de diriger les pages littéraires de l’hebdo Ici. Aujourd’hui, Voir Montréal publiait une version revue de l’entrevue accordée à Christine Fortier à quelques jours de la soirée de lecture/performance au Musée de la Civilisation le 5 octobre dernier. Il me reste encore à faire une apparition à Ça manque à ma culture, le magazine culturel de Télé-Québec puis les steppettes aux salons du livre de Rimouski puis de Montréal. Puis ce sera tout, ou presque.

Je garde un brin d’ambivalence quant à la fonction de tout ce «service après vente», qui dégénère par moments dans le bavardage (pas toujours, et c’est fort heureux!). Pas que je rêve de me cantonner dans l’anonymat d’un Réjean Ducharme, ce n’est pas dans mon tempérament, tout le monde l’aura compris. Mon écrivain-fétiche Albert Camus disait «tout écrivain écrit pour être lu; ceux qui prétendent le contraire, admirons-les mais ne les croyons pas» (je cite de mémoire). À notre époque, difficile de rejoindre le public sans le support des médias. Hélas, comme le faisait remarquer Camus, il faut déplorer que les écrivains contemporains les plus en vue donnent l’impression d’écrire pour le bénéfice d’être reconnus par des gens qui le plus souvent n’ouvriront jamais le moindre de leurs livres. Ce qui donne peut-être raison à ce monsieur rencontré par hasard à Trois-Rivières l’autre samedi… comme à mon ami d’antan Nando Michaud qui se réjouit que «la suite des événements» ait confirmé ce qu’il aurait toujours pensé de moi et de ma propension à l’exhibitionnisme. On en est là, j’en ai bien peur. Je n’insiste pas. Je suis vraiment crevé, et pas forcément prêt à aller plus loin dans la mise à nu de l’intimité, quitte à surprendre mes détracteurs. On n’en fera pas un psychodrame. On en est là, un point c’est tout. Et je suis las.

October 18th, 2007
Catégorie: Commentaires, Réflexions Catégorie: Aucune

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