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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Le salon d’Edgar

 Edgar Allan Poe [1809-1849]

J’allais presque l’oublier: il y a deux cents ans aujourd’hui naissait à Boston une autre de mes idoles littéraires, le poète, nouvelliste, romancier, dramaturge, journaliste, critique littéraire et éditeur Edgar Allan Poe [1809-1849], dont mon collègue (et nouveau collaborateur au LibraireNorbert Spehner esquissait un fort beau portrait dans La Presse d’hier. C’est une adaptation en bande dessinée du «Masque de la Mort rouge», publiée en supplément à l’un de ces comic books dont je raffolais enfant, qui m’a mené à la lecture de l’oeuvre littéraire de ce père fondateur des lettres étasuniennes, superbement traduite par Baudelaire puis Mallarmé.

Poe m’a toujours suivi depuis. Comme travail de fin d’année en théâtre (Secondaire 5), j’ai coécrit avec mon copain Louis Gravel un pastiche du «Masque de la Mort rouge» intitulé «La Ratière», que nous avons interprété avec nul autre que Dany Turcotte dans son premier rôle de fou du roi. À l’instar de Sylvain Bolduc, j’étais assez friand de l’album Tales of Mystery and Imagination de la formation rock-prog Alan Parsons Project, que je n’ai pas tardé à me racheter en CD dès ma conversion à ce format. Un peu avant ça, l’un des tout premiers livres que je me suis offert en arrivant à Québec pour les études universitaires était une édition assez luxueuse de l’intégrale des poèmes et fictions de Poe, dont je ne trouve guère plus trace. (À qui ai-je bien pu la prêter, qui ne me l’a jamais rendue?) Mon dernier texte pour le théâtre, porté à la scène par moi avec Jean Proulx et Alina Clara Bukoievski dans le cadre de mon cours d’Initiation à la mise en scène s’intitulait La brève et honteuse carrière militaire de Marcien Poe. Bon nombre de mes premières nouvelles s’inspirent à dessein de la manière de l’auteur des Histoires extraordinaires — même que mon premier roman, Le tumulte de mon sang, écrit dans le cadre de ma maîtrise en littérature et assortie à une étude sur le thème de la chute en littérature fantastique, s’intitulait à l’origine La Chute de la maison Duché puisqu’il s’agit somme toute d’un palimpseste créole de la célèbre nouvelle de Poe. Et vous imaginez bien que je n’ai pas hésité à m’offrir en DVD quelques unes des meilleures adaptations en série B des nouvelles de Poe, produites au début des années 60 par Roger Corman, scénarisées par Richard Matheson ou Charles Beaumont et mettant parfois en vedette l’inoubliable Vincent Price.

Roderick (Vincent Price) et son visiteur veillent la défunte Madeline Usher

Non, décidément, malgré que je ne l’aie pas relu depuis quelques années, je n’ai jamais renoncé à Poe. Même que je continue de séjourner en dilettante dans le salon d’Edgar.

January 19th, 2009
Catégorie: Commentaires, Lectures, Réflexions Catégorie: Aucune

Un commentaire à propos de “Le salon d’Edgar”

  1. Weekly Roundup: January 23 | Y-Eh! a écrit:

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