Mort d’un homme libre
«I am not a number, I'm a FREE MAN!» affirmait avec arrogance le No 6
Bon, bon, bon, ça ne s’arrête pas, dites donc… La Faucheuse m’aurait ravi une autre idole de jeunesse, c’est mon vieux pote Dave Boissonneault, de son propre aveu inconsolable, qui vient de me l’apprendre par courriel. Au tour du comédien Patrick McGoohan, Américain d’origine irlandaise, de tirer sa révérence à l’âge de 80 ans, emporté hier au bout d’une brève lutte avec la maladie. Révélé dans les années soixante par la série de suspense Danger Man, il est néanmoins entré au temple de la renommée de la télévision avec sa série culte The Prisoner, qui mêlait avec brio espionnage, science-fiction psychédélique et allégorie politico-philosophique (quasi métaphysique, même). Véritable ovni dans le paysage télévisuel, The Prisoner c’était un peu la rencontre entre Ian Fleming, Alfred E. Van Vogt et Franz Kafka. Par la suite, on a vu l’ex-Numéro 6 dans de nombreux et divers rôles au petit et au grand écrans, notamment deux fois dans Columbo mais aussi chez David Cronenberg (Scanners) et Mel Gibson (Braveheart). Sa mort survient alors que la télé britannique s’apprête enfin à diffuser le remake tant attendu de son chef d’oeuvre, The Prisoner avec Jim Caviezel dans les pompes du Numéro 6 et Sir Ian McKellen dans celles de son geôlier principal, le Numéro 2. Misère. Comme Dave, je suis inconsolable. Bonjour chez vous, M. McGoohan. Be seeing you!
January 14th, 2009Catégorie: Commentaires, Nouvelles Catégorie: Aucune
