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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

L’errance de Florence insomniaque dans Paris by night

Nuit partiellement blanche, peut-être dûe à ce couscous royal passablement copieux (et cependant tellement agréable!), partagé avec André Lemelin et sa copine Patricia en marge du théâtre de l’opération policière dans les rues de Montréal. Nous nous étions pourtant donnés rendez-vous au Kalalu, le resto haïtien qui a partiellement inspiré un passage de Bizango, mais il n’a pas été possible pour mes amis de franchir les barrages érigés à presque tous les coins de la rue Saint-Denis pour contenir les débordements appréhendés de la manifestation contre la brutalité policière. Merde; à vrai dire, les ayant moi-même franchis sans le moindre problème à l’aller, j’ai été gentiment contraint à un détour passablement long et inutile pour ressortir de la zone «sécurisée» et rejoindre André et sa douce Au Tarot. Des contrariétés mineures, j’en conviens, en comparaison du drame aux répercussions planétaires qui se joue au Japon à l’heure actuelle — et auquel faisait involontairement écho l’épisode de lundi soir de la série The Event, mon plaisir coupable du moment. N’empêche: me revient en tête cette phrase attribuée à Benjamin Franklin lue récemment, au hasard de mes errances nocturnes sur la toile: «quiconque sacrifier un peu de sa liberté en échange d’un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux.»

Nuit partiellement blanche passée à relire mes notes pour ma conférence de cet après-midi à Laval; à compter d’aujourd’hui, je reprends ma série «Haïti en trois temps» présentée le mois dernier aux Belles soirées de l’université de Montréal dans le cadre des Belles matinées du campus de l’institution sur la rive-nord. Inspiré par une correspondante Facebook qui a posté sur son babillard l’extrait vidéo ci-dessous hier soir (ou alors par le récent roman Noires blessures de mon pote Louis-Philippe Dalembert où hanté par la musique de mon jazzman fétiche), j’ai mis Miles sur la stéréo: Ascenseur pour l’échafaud, la trame sonore idéale pour une insomnie. L’errance de Florence (Jeanne Moreau) dans Paris by night m’a rappelé mes propres déambulations nocturnes dans la ville-lumière, le printemps dernier. Ai-je besoin d’insister sur ma hâte de m’y retrouver dans quelques semaines pour le lancement parisien de mon roman?

March 16th, 2011
Catégorie: Auditions, Commentaires, Événements, Lectures Catégorie: Aucune

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