Le secret est dans le pot
Étrange et amusant dialogue virtuel, que celui que j’ai amorcé sans m’en rendre compte avec le romancier Francis Mizio, à la suite de la parution de son roman Sans temps de latitude dans la série collective «Le Poulpe» en exergue duquel il citait une phrase tirée de mon premier recueil de nouvelles (voir son site). Ainsi que me le rappelait mon pote Christophe Rodriguez, grand amateur de polars et de romans noirs devant l’Éternel, Mizio avait d’abord fait paraître à la fin des années 1990 un assez amusant premier livre intitulé La santé par les plantes, dont nous avions même causé à l’antenne de la défunte Chaîne culturelle de Radio-Canada, du temps où j’y animais le magazine Bouquinville auquel Rodriguez collaborait.
J’ai retrouvé ce volume de la Série noire dans ma bibliothèque et l’ai relu d’une traite, le temps d’un de mes nombreux voyages en autobus entre Montréal et Québec. Tordant, vraiment, que ce petit bouquin mettant en scène Gatsby Legrand, un homme d’affaires rendu richissime grâce au médicament contre la constipation commercialisé par sa compagnie pharmaceutique, OPO. Malgré tous ses millions, Legrand n’est pas aussi heureux qu’il devrait l’être. Et comment ! En authentique cordonnier mal chaussé, le businessman soufre de constipation chronique car le laxatif d’OPO n’a aucun effet sur lui. Résolu à mettre un terme à ses problèmes intestinaux qui, selon ses calculs, lui ont fait perdre quatre ans virgule huit aux cabinets, il décide de solliciter tous les chercheurs, chimistes et pharmacologistes pour qu’ils mettent au point le traitement destiné à le soulager lui, dont ce farfelu de Douglas qui se lance à la recherche d’une plante extrêmement rare qui est peut-être la panacée miracle.
Hilarant et caustique à souhait, comme le disait si bien Rodriguez! Je n’ai maintenant qu’une envie: celle de mettre la main sur un ou deux autres romans du prolifique monsieur, à commencer par ce nouvel épisode des aventures du Poulpe qu’il a signé. Tant qu’à faire, je m’empresse de lui adresser un mot de salutation et un coup de chapeau. Pourquoi pas? Qui sait: après ça, on deviendra peut-être des «amis» Facebook…
January 22nd, 2008Catégorie: Commentaires, Lectures Catégorie: Aucune
