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Nonobstant le sabotage de sa dix-septième édition par le ministère Patrimoine canadien, qui a choisi de lui couper les vivres inopinément et sans explication à six semaines de l’ouverture de sa dix-septième édition, le Festival international de la littérature (FIL) prendra d’assaut la métropole québécoise dès demain. Personnellement, je ne manquerai pour rien au monde ce Cabaret pas tranquille qui donne le coup d’envoi à l’événement demain 20h00 à la Grande Bibliothèque. Conçu par Olivier Kemeid et Évelyne de la Chenelière et présenté en mars dernier à l’occasion de la Nuit de la poésie, cette version abrégée du Cabaret durera deux heures plutôt que six et nous donnera à entendre des textes et des chansons des années 60 et 70 signés par des auteurs qui ont contribué à faire entrer le Québec dans la modernité.

«Ce spectacle, ajoute Olivier Kemeid, en dit aussi long sur maintenant que sur ces années-là, où il y avait une véritable osmose entre le développement de la culture, la politique et le social. “Le rôle et la place de la culture comme moteur d’une société, ça n’a plus rien à voir. C’est un constat dur et triste.” Et cet état d’esprit, les créateurs le sentent, ajoute Evelyne de la Chenelière. “Nous en venons à douter de la nécessité de notre geste artistique, ce qui crée une perte d’énergie incroyable.”»

Autrement, j’ai également jeté mon dévolu sur l’Or Noir, le récital de poésie africaine et antillaise que proposent Arthur H et son complice Nicolas Repac en grande première montréalaise à l’Usine C à compter de samedi 20h00. J’irai entre ces vers et ces musiques, tout de suite après l’animation de la table ronde qu’on m’a confiée et qui réunira le Catalan Carles Casajuana, l’Italien Fabio Geda et la Portugaise Lídia Jorge et portera sur les thèmes du voyage et de l’écriture, de l’impact du premier sur la seconde. «Lisez l’Eurovoyage: le voyage autour du monde» sera présentée ce 17 septembre à la Maison des Écrivains à compter de 15h30, toute suite après une autre discussion du même type («Lisez l’Eurovoyage: voyager autour de ma chambre»), celle animée à compter de 14h00 par mon collègue Tristan Malavoy-Racine, écrivain, journaliste culturel et rédacteur en chef de l’hebdo culturel Voir.

Et tiens, parlant du Voir, je me permets d’attirer votre attention sur mon entretien avec le poète et performer américain Marc Kelly Smith, paru dans l’édition de cette semaine. Le père-fondateur du mouvement slam, que l’on surnomme d’ailleurs «Slam Papi», sera de passage à Montréal ce week-end à l’occasion du cinquième anniversaire du Grand Slam, présenté au Lion d’Or par la Ligue québécoise de slam en collaboration avec le FIL.

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Ce billet a été mis en ligne le Thursday, September 15th, 2011 à 11:15 et classé dans la catégorie Commentaires, Événements, Lectures. Vous pouvez lire les commentaires suscités par ce billet sur ce fil: RSS 2.0. Vous pouvez soumettre un commentaire ou y faire écho sur votre propre site.