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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Jour 13: La valse des adieux

Je viens de finir de tout remballer, mes vêtements restés propres (j’en fourre toujours trop dans ma valise) et ceux destinés à la lessive dès le retour, les cadeaux, les livres, etc. Il me reste quelques heures devant moi, avant de filer vers Charles de Gaulle, suffisamment de temps pour griffonner ces dernières lignes sur un séjour ma foi mouvementé et assez satisfaisant.

En mission commandée par ma patronne d’Espace musique, Christiane Leblanc, je suis allé rencontrer Julien Delli Fiori, directeur de FIP, pour discuter d’une éventuelle collaboration entre les deux radios musicales dont je ne peux dévoiler les détails pour l’instant. Ce que je peux cependant écrire, c’est que lui et moi nous sommes littéralement entendus comme larrons en foire — passionné de jazz, de chanson francophone et de polar, Delli Fiori m’a même confié la blessure profonde que lui a laissée une très mauvaise expérience de vie québécoise sur laquelle il n’est pas utile de s’étendre pour le moment. J’aurai amplement le temps d’y revenir, à la faveur de la concrétisation du projet vitement esquissé dans son bureau hier matin.

Malgré mes zigzags sous-terrains en métro, j’ai réussi à arriver sans trop de retard au rendez-vous que m’avait fixé Dieter à la brasserie L’Européen, où nous avons partagé un repas raisonnablement copieux («offert par Michelle,» a plaisanté le veuf), avant d’aller visiter l’exposition «Haïti: royaume de ce monde» (beau clin d’oeil à Carpentier) présentée depuis le mois de mars et jusqu’au 18 mai («Parisiens, Parisiennes, hâtez-vous…») chez Agnès B, rue Dieu (oui, oui, ça ne s’invente pas). J’avais aussi invité Sophie (que j’avais connue à Montréal du temps où elle travaillait à un mémoire de maîtrise portant sur mes romans et que je n’ai jamais revue depuis) à nous y rejoindre, mais elle n’a hélas pas eu le message à temps.

L’exposition «Haïti: royaume de ce monde», qui sera reprise à la Biennale de Venise dans quelques temps, réunit des oeuvres de Frankétienne, Tessa Mars, Pascale Monnin, Barbara Prézeau, Roberto Stephenson, Hervé Télémaque, Jean-Michel Basquiat et quelques autres. Mais plutôt que de multiplier les observations inutiles, je vous propose ce vidéo.

Exposition HAITI ROYAUME DE CE MONDE, chez agnès… par Reseau-Culture-Haiti

 

Nous avons longtemps marché sous le soleil de plomb, Dieter et moi, le long du canal Saint-Martin, ne nous arrêtant que le temps d’un thé glacé et un Perrier sur une terrasse près de Métro Stalingrad, avant de revenir dans le VIe pour prendre l’apéro avec Brigitte chez des amis à elle, l’écrivain américain d’origine éthiopienne Dinaw Mengetsu (Les belles choses que porte le ciel, Le livre de poche) et sa femme — une autre belle rencontre, vraiment. Après quoi, mon oncle et moi avons dîné dans un resto mahgrébin de Belleville en compagnie de Paula Salnot, qui voulait me présenter l’anthologie de nouvelles brésiliennes contemporaines Je suis favela, le deuxième titre qu’elle a fait paraître sous le label de ses propres éditions Anacaona.

Et après dégustation du traditionnel thé à la menthe, nous avons tous les trois repris le chemin de nos crèches respectives — Paula a enfourché son vélo, Dieter et moi nous sommes côtoyés dans le métro pendant quelques stations puis nous sommes séparés métro Abbesses, avec l’idée de peut-être se retrouver à Saint-Malo au moment du festival Étonnants voyageurs. Honnêtement, je ne croyais pas ressortir, mais la belle Nancy m’a convaincu d’aller prendre un dernier verre, pour la route, avec elle dans un lounge de la rue Abbesses. On ne s’est cependant pas éternisé, j’ai manifestement épuisé toute l’énergie de mes batteries durant ces deux semaines.

Alors voilà, j’en suis à boucler les valises et préparer mon départ pour l’aéroport, mais ce n’est que partir pour mieux revenir puisque le festival Étonnants voyageurs débutera dans tout juste trois semaines et que  j’y présenterai Bizango. Au risque de me répéter, de quoi pourrais-je bien me plaindre?

May 14th, 2011
Catégorie: Événements, Lectures, Nouvelles, Réflexions Catégorie: Aucune

2 commentaires à propos de “Jour 13: La valse des adieux

  1. Fab a écrit:

    Marcelle, Carmen, Armelle; n’est-ce pas plutôt Claudelle?

  2. Stanley Péan a écrit:

    Allô Fabien,

    Je ne suis pas certain de comprendre le sens de ta question, mais me r.jouis de ce coucou. Quoi de neuf? Que deviens-tu? Passes-tu à l’oxxasion par Montréal?

    Stan

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