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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Caraquet, au plus noir de la nuit

De deux choses l’une: soit je suis en proie au décalage horaire maritime, ce qui serait vraiment ridicule; soit je me fais véritablement vieux et du coup plus sujet à l’insomnie. Certes, je dois admettre que je m’étais couché inhabituellement tôt (22h15), conséquence de la lassitude et/ou du désoeuvrement, mais tout de même… Réveillé au milieu de la nuit en tout cas, peut-être par le souvenir de vieux péchés, je me suis attablé dans la cuisinette/salle à dîner du chalet pour tenter de résoudre les problèmes de connexion intermittente à l’Internet, rattraper mon retard dans ma correspondance électronique et griffonner ces quelques lignes sur le blogue.

Amorcée dans la grisaille, la journée s’est terminée sous un soleil radieux dont les enfants et Patsy ont pu profiter davantage que moi, occupé en ville par quelques entrevues pour faire la promotion du Festival acadien de poésie qui s’est ouvert officiellement hier soir dans le local au-dessus de la boulangerie Grains de Folie et de la librairie Pélagie. Accompagnés par moments par la formation musicale B3, une demi-douzaine des écrivains invités ont lu tour à tour quelques textes. (J’étais notamment ravi de retrouver Guy Jean, que j’ai côtoyé à l’UNEQ et ma vieille chum Christine Germain, arrivée tardivement de Montréal par avion.)

En ce qui me concerne, j’avais proposé au public un montage d’extraits de ma lettre à Billie HolidayVotre voix comme une blessure») et d’un work in progress relativement récent tiré de ma banque d’inédits intitulé «Où est passé le ciel?», dont voici quelques vers:

Où est passé le ciel?
Comment peut-on encore y croire
Sous la pluie torrentielle?

Où est passé le ciel?
Où volent ces avions?
Partout c’est la grisaille
Les ténèbres

Peu après ma lecture, une agréable surprise: l’arrivée sur les lieux d’Hélène et de son conjoint Jean, des amis de ma soeur qui passent leurs vacances estivales dans la péninsule acadienne depuis des années apparemment et qui m’ont gracieusement ramené au chalet, avant de reprendre la route de Tracadie où ils crèchent. Je les connais depuis une éternité, bien sûr, Hélène s’étant liée avec Mie-Jo au temps du collège. Mais je les connais surtout pour avoir été chambreur dans le sous-sol de leur maison à Sillery, à ma première année d’université. Ce qui ne me rajeunit vraiment pas…

Deux autres lectures à mon programme d’aujourd’hui et peut-être le temps d’une balade sur la plage. Mais puisque je ne m’endors pour le moment pas, je vais tenter d’avancer un peu La Part des anges qui traîne de la patte…

August 5th, 2011
Catégorie: Commentaires, Événements, Réflexions Catégorie: Aucune

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