C.Q.F.D.
On connaît le procédé Martineau, pour l’avoir vu à l’oeuvre dans les pages du Voir puis maintenant du Journal de Montréal/Journal de Québec (qu’il pourfendait autrefois, mais ne nous embarrassons pas de scrupules ou de convictions, ça pourrait nuire à la carrière!): identifier la position qui semble faire consensus et essayer d’articuler la position contraire, peu importe le ridicule de celle-ci. S’élever en perpétuel avocat du Diable, peu importe les inepties qu’il faudra proférer pour illustrer ce point de vue.
Avant même la fin du concert-bénéfice diffusé hier soir par l’ensemble des médias québécois, le chroniqueur tout-terrain de l’empire Quebecor avait ces pensées lumineuses à partager avec les internautes:
Ça ne sera pas drôle cette année pour les organisme de charité qui travaillent auprès des jeunes, des femmes battues, des sans abri…
Leur caisse va être à sec, tout le monde a donné de l’argent à Haïti! […]
J’ai peine à l’admettre, mais la constance du type a quelque chose de quasiment admirable. Me revient en tête ce dicton cher à ma mère: «il n’y a que Dieu et les imbéciles qui ne changent pas.»
C.Q.F.D.
January 23rd, 2010Catégorie: Commentaires, Lectures Catégorie: Aucune
January 23rd, 2010 at 12:28
Il faut pardonner aux éternels réactionnaires. Ils font pitié avec leur déficit d’intelligence qui les empêche d’avoir des points de vue originaux. À deux ans d’âge mental, on ne sait que dire non.
January 23rd, 2010 at 12:45
Décidément, Stanley Péan n’aime pas la vérité…
NM
January 23rd, 2010 at 14:52
Ma grand-mère disait la même chose que ta mère, Stanley. Je n’ai jamais pu vérifier pour Dieu (j’ai des rapports un peu incertains avec lui) mais, à mon grand regret, pour les imbéciles ça s’avère vrai.
January 23rd, 2010 at 15:17
Je ne suis pas fana de Martineau… C’est un peu prétentieux cette façon d’affirmer quels seront les impacts collatéraux de cet élan de générosité. Qui est-il pour savoir d’avance ce que les gens feront de leur argent pour le reste de l’année?
Et même si je donne des centaines de dollars à MA famille en Haïti, ce que je ferai avec les organismes et causes que je soutien le reste de l’année est bien entendu mon affaire.
Tant qu’à y être pourrait-il me donner des conseils sur mon budget familial et me recommander la marque la moins chère de papier cul pour être certaine qu’il me reste assez d’argent pour payer mon internet et aller lire ses niaiseries!!!
Je préfère en rire….
January 24th, 2010 at 04:33
Mme Magloire, si vous n’aimez pas M. Péan que faites-vous à perdre votre temps à le lire? À le vitupérer sans cesse? N’avez vous rien d’autre à faire? Si vous vous rattachez à la pensée de Martineau, grand bien vous fasse; et sachez que pour ma part je vous plains car il faut avoir beaucoup de rancoeur, d’amertume et de frustration pour en arriver là…
Si selon vous M. Péan n’aime pas la vérité, moi, je suis abasourdie par votre bétise!
January 24th, 2010 at 06:33
Qui est Nadine Magloire?
January 24th, 2010 at 08:07
Pour votre information, Cynthia, Mme Magloire est une écrivaine haïtienne née en 1932, installée à Montréal depuis une trentaine d’années, auteure du Mal de vivre (1968) et du Sexe mythique (1975), des oeuvres charnières dans l’histoire des lettres haïtiennes qui, avec la trilogie-culte de Marie Chauvet (Amour, Colère, Folie), ont signalé l’émergence de la parole féministe dans cette littérature. Depuis quelques années, elle fait oeuvre de polémiste en multipliant les lettres ouvertes aux médias québécois; tout récemment, elle a fait paraître Autopsie in vivo.
January 31st, 2010 at 21:05
Je ne crois pas perdre mon temps en disant les vérités que certains Haïtiens veulent cacher, concernant Haïti. Si le diagnostic est faux, comment peut-on guérir le malade? Le titre de mon roman est AUTOPSIE IN VIVO. Tout est à faire en Haïti sur de nouvelles bases pour qu’Haïti deviennent un vrai pays économiquement, socialement, moralement. Le pays croulait bien avant le tremblement de terre. NM
December 16th, 2010 at 19:32
Certes, le pays croulait bien avant le tremblement de terre, mais disons que celui-ci (ajouté à l’épidémie de choléra) ne l’a certainement pas aidé à se relever. Pour ce qui est de Martineau, disons que je trouve ses idées parfois très justes et judicieuses, et j’aime sa façon bien à lui de remettre parfois les pendules à l’heure. Mais d’autres fois, il est carrément à côté de la coche. Il faut quand même lui reconnaître cette qualité : il a le courage de ses opinions et de ses convictions. Comme homme, cependant, je le trouve affreusement prétentieux pour l’avoir vu pontifier en entrevue et au cours son émission « Les Francs-tireurs » en compagnie de son comparse (« Qui se ressemble s’assemble »). Le genre qui croit dur comme fer posséder le monopole exclusif de la vérité et du bon jugement…