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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Une veille de Noël… sur la 20!

Griffonné pendant le trajet Montréal-Sainte-Foy ce soir et posté à mon arrivée à destination, vers 12h45 A.M.:

Ce n’aura pas été ma veille de Noël la plus insolite, loin de là – la palme revient encore, j’imagine, à ce 24 décembre passé dans un guichet automatique de Place Centre-ville en compagnie de mon comparse Pierre Tremblay, à l’époque de notre adolescence de contestataires tranquilles et vaguement asociaux. Mais cette soirée m’aura tout de même semblé particulière, à bord de l’autobus de 21h30 en direction de Sainte-Foy où mes enfants réveillonnaient chez une soeur de Patsy et où ma famille à moi était vraisemblablement réunie autour de ma mère, Lady I.

La pluie tambourinait contre les grandes fenêtres du véhicule et ce déluge aurait bien pu se transformer en verglas à n’importe quel instant. Dire que j’avais failli faire la route en auto de location avec mon vieux pote Richard Cantin, qui devait me cueillir à Radio-Canada tout de suite après mon émission mais qui hélas avait été retenu par une escale beaucoup trop longue à Chicago et n’aurait même plus su dire s’il allait prendre ou non la route de Jonquière en débarquant à l’aéroport Trudeau.

Par l’interstice entre les deux bancs devant moi, je pouvais voir que le passager sur la rangée avant la mienne regardait un film biblique sur son portable; à la violence déployée par ces légionnaires qui fouettaient un Jésus ensanglanté, j’aurais dit qu’il s’agissait sans doute de l’Évangile selon Mel Gibson, que je n’avais jamais vu. Depuis le départ, j’avais écrit au son de la compilation The Best of Miles Davis & Gil Evans un peu plus de trois autres pages dans mon roman dont l’intrigue se déployait désormais avec de plus en plus d’ampleur, me gardant moi-même dans une sorte d’expectative fascinée. La fatigue aidant, je me suis demandé si je n’aurais pas mieux fait de prendre un pause, de regarder peut-être un épisode de Night Gallery, tiens, pourquoi pas?

*

Quelques minutes plus tard, un appel de Patsy sur mon téléphone cellulaire m’avait informé que les kids seraient probablement encore debout à mon arrivée dans la capitale. Comme quoi, le père Noël n’était pas le seul ventripotent personnage qu’attendaient Laura et Philippe ce soir…

*

Et quelques minutes après, au tour de Laura de me téléphoner pour me dire que sa mère, son frère et elle seraient à la gare routière pour m’accueillir. Et joyeux Noël, avec ça!

Maison. J’ai couché fiston dans son lit. Patsy et Laura se préparent à se coucher elles aussi, dans leur chambre respective. À l’étage, je mets un peu d’ordre dans l’abondante production d’aujourd’hui. Six pages en tout pour la journée du 24, c’est littéralement un record. Espérons qu’elles me paraîtront toujours aussi pertinentes et efficaces à la relecture!

December 25th, 2008
Catégorie: Commentaires, Réflexions Catégorie: Aucune

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