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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Retrato em branco e prieto

C’est à ce bon vieux Antonio Carlos Jobim que j’emprunte le titre, empreint d’une certaine nostalgie, de cette chanson qu’interprète si joliment Bia en version bilingue (sur son album Coeur vagabond). Ma cousine newyorkaise Michèle et quelques autres membres de ma vaste famille paternelle travaillent d’arrache-pied à une éventuelle réunion de tous les descendants de l’aïeul Coco Péan et ont entrepris à cette fin de constituer notre arbre généalogique. Dans ce document que je révisais ce matin, je suis tombé sur cette vieille photo du défunt père, Mèt Mo, ici en compagnie de sa fille Mie-Jo.

 Maurice «Mèt Mo» Péan et sa fille Mie-Jo

À en juger par l’âge probable de ma soeur (fin de l’adolescence) et par les cheveux étonnamment noirs de mon père, je dirais que le cliché a été pris à Jonquière à la fin des années 60. Le temps s’enfuit et ne nous restent comme témoins du passé que ces instamatics en noir et blanc. Du coup, j’ai bien envie d’écouter la délicieuse Bia

Me voilà partie vers mon mirage
Rechercher le vieux naufrage
Que j’ai tellement bien connu
À moi les nuits blanches, les poèmes,
L’œil cerné, les matins blêmes
Je t’écris, je n’en peux plus
Je veux te parler des errances
De mes pauvres espérances
Des sonnets que je balance
Pour personne au gré du vent
Une épave en plus à la dérive
Un cœur en sang, une plaie vive
Un portrait en noir et blanc

January 13th, 2009
Catégorie: Auditions, Commentaires Catégorie: Aucune

Un commentaire à propos de “Retrato em branco e prieto”

  1. jalal sunstrum a écrit:

    J’aime le thème proposé de l’affliction légère du poète qui ne parle qu’aux murs, à personne, au gré du vent, ce qui m’interpelle beaucoup, profondément, mais le style est adolescent.

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