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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

«La poésie est une clameur…»

Rassurez-vous, loin de moi l’idée de transformer ce blogue en un carnet mondain. Mais à Loui Mauffette, croisé au hasard des cocktails de la rentrée, j’avais promis d’être là pour la nouvelle édition de son cabaret Poésie, sandwichs et autres soirs qui penchent, présentée hier en guise de soirée de clôture du 13e Festival international de littérature, que j’ai décidément trop peu fréquenté cette année, accaparé pas des échéances multiples. Chose promise, chose due, j’y étais donc, à la Cinquième Salle de la Place des arts. Et diablement ravi de respecter mon engagement. Sur la petite scène nue encerclée par les gradins, une vingtaine de diseurs et diseuses (dont Anne-Marie Cadieux, René Richard Cyr, Clara Furey, Daniel Gadois, Patricia Nolin, Brigitte Paquette, Lorraine Pintal et Louis Maufette lui-même)… et les mots de poètes vivants ou disparus, livrés dans leur force et leur crudité, avec leur justesse et leur nécessité. Parmi ces poètes, citons Claude Gauvreau, Arthur Rimbaud, Jim Morrison, Élise Turcotte, Gaston Miron, Jean-Sébastien Larouche, Marie Uguay, Leonard Cohen, Patrice Desbiens, Robert Lalonde, sans oublier le regretté Guy Mauffette, père de Loui et animateur la légendaire émission radiophonique Le Cabaret du soir qui penche.

Happening poético-théâtral, célébration débridée du Verbe, bacchanale de l’esprit… tout ça et plus encore! Jacinthe (qui m’accompagnait) et moi en sommes ressortis soufflés, soûlés de vers et d’images, vibrants et fébriles, gavés et repus. «La poésie est une clameur, elle doit être entendue comme la musique,» affirmait Léo Ferré dans sa Préface à «Poètes, vos papiers!» – dont mon prédécesseur à la présidence de l’UNEQ Bruno Roy et moi étions trop heureux de chuchoter des extraits, à l’unisson avec le comédien sur scène. «Toute poésie destinée à n’être que lue et enfermée dans sa typographie n’est pas finie; elle ne prend son sexe qu’avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l’archet qui le touche.» Bien envoyé, vieil anar. Et merci encore, Loui. Infiniment. Merci à toute l’équipe du Festival. À l’an prochain, peut-être…?

September 23rd, 2007
Catégorie: Commentaires, Réflexions Catégorie: Aucune

Un commentaire à propos de “«La poésie est une clameur…»”

  1. Gras a écrit:

    …idée de transformer ce blogue en un carnet mondain, je n’ai pas tout à fait saisi ce point précis. À part cela, billet très intéressant, comme souvent ! Merci et continue !

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