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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Jour 2: «Est-ce l’Espagne en toi qui pousse un peu sa corne?»

Le séjour se poursuit, un brin exténuant. Ou est-ce simplement moi qui n’ai plus ma forme d’antan? Le Marathon a été officiellement lancé ce midi, Salle de illustres à la Mairie de Toulouse. Quel étrange sensation que de revoir ces lieux, visités jadis en véritable touriste! Il se trouve que j’ai encore sur mon disque dur les images prises il y a six ans, lors de cette fameuse tournée de conférence que m’avait organisée l’Association internationale des études québécoises et qui s’était terminée par la célébration de mon quarantième anniversaire, généreusement si arrosé à Bordeaux. Blanquette de Limoux et charmantes mondanités, on a rien contre, bien au contraire, même si l’essentiel d’une manifestation littéraire de cette envergure se trouve ailleurs: dans la sincérité du dialogue avec les festivaliers qui viendront entendre et rencontrer les écrivains.

Notre activité principale pour la journée: cette table ronde fort stimulante sur la littérature québécoise d’hier et d’aujourd’hui animée par Michelle Corbeil et réunissant Évelyne de la Chenelière, Thomas Hellman et moi. Cela se passait en soirée, à la sympathique librairie L’Autre rive, en présence de nos compères Pascal A. et Dany L.. Thomas nous a confié son amour de la poésie de Roland Giguère et de Patrice Desbiens, Évelyne nous a longuement entretenue de ce qu’elle admirait chez Ducharme et j’ai essayé de rendre justice à la grande et belle Anne Hébert ainsi qu’à Jacques Ferron. Les noms de quelques uns de nos contemporains ont également été cités, Samuel Archibald et Sylvain Trudel, pour ne nommer qu’eux deux.

La trentaine de personnes qui s’était déplacée pour nous entendre a semblé apprécié notre échange, suffisamment en tout cas pour nous acheter quelques bouquins et poursuivre avec nous la discussion dans le jardin du commerce, autour de quelques bouteilles de pinard. Ensuite, il nous a fallu revenir précipitamment vers la Mairie, pour manger vitement à la cantine du Marathon et aller entendre le concert littéraire de Thomas, soutenu par Sage Reynolds à la contrebasse dans un Tambour bondé. Belle occasion pour moi de voir et entendre ce spectacle créé par Thomas l’hiver dernier, qui y met notamment à l’honneur la parole de Roland Giguère. À ce qu’il m’a confié en après-midi, Thomas entend même faire un disque de ces poèmes mis en musique. C’est une histoire à suivre.

Je ne m’éterniserai pas au clavier; j’étais juste venu me changer avant de ressortir prendre un dernier verre au cocktail de fin de soirée offert par la librairie Ombres Blanches, à deux pas de l’hôtel. Ah, le jet set…! 😉

June 29th, 2012
Catégorie: Commentaires, Événements, Réflexions Catégorie: Aucune

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