stanleypean.com


Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Alain Bashung: où subsiste encore ton écho…

Samedi, Alain Bashung nous a quittés, emporté par le cancer à l’âge de 61 ans. C’est à mon ex-coloc Karen que je dois la découverte de son univers poétique. Mais le hasard, qui aime bien jouer des tours à notre imaginaire, a voulu qu’il disparaisse le jour même de l’anniversaire de naissance de ma vieille copine Anne-Marie, avec qui je l’ai vu au Métropolis lors de l’édition 2004 des Francofolies de Montréal, au lendemain de ma plus récente pendaison de crémaillère. Je l’aimais bien, moi, ce rockeur dandy, ce fils spirituel de Ferré et de Cohen. J’ai passé une partie de l’après-midi de samedi à faire entendre quelques uns de ses succès à Laura et Philippe, en n’oubliant pas de leur préciser que plusieurs de ses textes de chansons étaient signés Jean Fauque, l’auteur de leur chanson-fétiche de Vanessa Paradis («Chet Baker»).

Je ne crois pas à la vie après la mort (au sens spirituel) ni à ce ciel dont rêvent les cathos. Mais je crois à cette immortalité des grands artistes, qui vont là où subsiste encore l’écho de leur oeuvre. Et je ne peux m’empêcher de songer à cette chanson tirée de son album L’Imprudence, qui m’avait été offert en cadeau par Jean-Marc Massie en 2002: «Faites monter».

Dans ma cornue
J’y ai versé
Une pincée d’orgueil
Mal placé
Un peu de gâchis
En souvenir de ton corps

[…]

Faites monter l’arsenic
Faites monter le mercure
Faites monter l’aventure
Au-dessus de la ceinture
Et les pépites
Jetez les aux ordures

March 16th, 2009
Catégorie: Auditions, Commentaires, Événements, Réflexions Catégorie: Aucune

2 commentaires à propos de “Alain Bashung: où subsiste encore ton écho…”

  1. sonia a écrit:

    Décidement, rien ne nous est épargné. Nous venons de perdre l’un des plus grands poètes rock de la scène française. Inclassable et toujours dans la finesse et la beauté des mots. Nous ne le pleurons pas encore. On l’écoute, le réécoute et reste abasourdie encore de la nouvelle.
    Merci de votre article pour ce grand homme qui vient de nous quitter.
    Amicalement,
    Sonia qui a le coeur Bleu pétrole

  2. Stanley Péan a écrit:

    C’est vrai, Sonia; c’est un géant qui s’est éteint ce week-end. Réécoutons-le, comme vous dites. Il nous reste au moins ce plaisir-là.

≡ Soumettez votre commentaire