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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Tous ces adieux

Tous ces adieux dont je meurs
J’en porte l’odieux et j’en pleure
 

C’était un samedi de juillet, il y a presque onze ans; je venais tout juste de m’installer en appartement avec ma coloc, la journaliste, traductrice et poète Karen Ricard. Mon pote Christophe Rodriguez, qui réalisait deux émissions à la Première Chaîne de Radio-Canada, m’avait invité à l’une et l’autre: à celle qu’animait Chrystine Brouillet en matinée pour y parler de mon album pour les bambins, Il était une fois un petit garçon qui avait peur de tout et de rien (illustré par Stéphane Poulin); et à l’autre pendant laquelle Chantal Jolis présentait en soirée des concerts de jazz ou de musiques du monde. J’avais passé une heure à l’antenne en compagnie de Chantal, à commenter les disques d’hier et d’aujourd’hui que j’avais choisi de faire entendre aux auditeurs et auditrices: Miles Davis, Clifford Brown, Jeanie Bryson, etc. En rétrospective, cette petite heure de coanimation avec la Jolis m’apparaît aujourd’hui comme mon baptême de feu radio-canadien, les prémisses de ma venue à la Chaîne culturelle à la barre de Bouquinville, de Plage Culture et de Quand le jazz est là…, puis de mes émissions de jazz, de musiques du monde et de musiques diverses à Espace Musique…

J’ai repensé à tout ça hier au moment de céder l’antenne à Chantal, dont l’émission suit la mienne à l’antenne d’Espace Musique. Comme Chantal part pour quatre mois de vacances bien méritées dès la semaine prochaine, et comme j’ai moi-même pris un congé forcé pour le Salon du livre de Québec, c’était somme toute la dernière fois avant un bon moment que Chantal et moi nous livrions à cet amusant brin de jasette quotidien qui témoigne bien de l’affection que nous éprouvons l’un pour l’autre. Ma réalisatrice Emmanuelle Lambert m’avait suggéré de marquer le coup de manière spéciale. Et c’est ce que j’ai fait en me permettant de faire tourner, en primeur, juste pour Chantal, l’une des chansons co-écrites par Anthony Rozankovic et moi qui figureront sur l’album du Tony Ambulance Band, cette mélancolique complainte sur l’amour perdu intitulée «Tous ces adieux».

Une bonne fois, je consignerai ici les circonstances de l’écriture et de l’enregistrement de cette chanson, avant de les oublier… Pour le moment, Phlippe et Laura me réclament… et ce sera bientôt l’heure d’attaquer cette première journée d’activités d’animation au Salon du livre.

April 17th, 2008
Catégorie: Commentaires, Réflexions Catégorie: Aucune

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