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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Sortie côté cour

C’est à nouveau le branle-bas de combat au Parti Québécois, au lendemain de la démission des trois ténors que sont Lisette Lapointe, Louise Beaudouin et Pierre Curzi. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le soutien inconditionnel du parti au projet de loi privé (et résolument antidémocratique) visant à mettre à l’abri de toute contestation juridique l’entente suspecte entre la Mairie de Québec et Quebecor sur la gestion du futur amphithéâtre censé ramener la LNH dans la Vieille Capitale a bien des chances d’être moins rentable politiquement que l’espérait Pauline Marois. Comme Lucien Bouchard avant elle, l’actuelle leader du PQ a tendance à n’en faire qu’à sa tête et à abandonner tout sens critique dès qu’il est question de PKP et de ses affaires. Je me rappelle d’elle comme «arbitre» d’un débat télévisé auquel je prenais part à l’émission Il va y avoir du sport animée par Marie-France Bazzo, au cours duquel j’avais tenté en ma qualité de président de l’UNEQ de faire valoir que l’hégémonie sans cesse grandissante de Quebecor sur tous les maillons de la chaîne de l’industrie du livre pouvait à long terme avoir des répercussions néfastes pour la littérature et la culture d’ici; en apparence indifférente à mes arguments et mes exemples concrets, Pauline Marois avait fini par conclure qu’elle ne voyait pas matière à s’inquiéter. Que voulez-vous? Pour les ténors de notre classe politique, Pierre-Karl Péladeau semble faire figure de héros inattaquable et au-dessus de tout soupçon à qui l’on donnerait sinon le paradis, au moins un amphithéâtre financé par des fonds publics… sans confession! Amen.

June 7th, 2011
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