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S’engager, qu’il disait…

Stefan Psenak, écrivain... et candidat aux élections municipales dans Gatineau!

«Je ne suis pas un écrivain engagé, parce que personne ne me paie,» se plaisait à ironiser Gaston Miron, dont une partie de la vie publique fut néanmoins consacrée à la défense et à la promotion d’une cause précise, d’un idéal. On comprendra que l’auteur de L’Homme rapaillé refusait l’étiquette d’écrivain engagé simplement dans la mesure où il revendiquait (aussi) son indépendance artistique. L’art en général, la littérature et la poésie en particulier, n’ont pas à s’agenouiller à l’autel de la politique, après tout. Mais outre leurs aspirations artistiques, les écrivains sont aussi des êtres de conviction, alors il arrive qu’il faille monter aux barricades pour des principes. Entendre l’appel du devoir citoyen ne signifie pas renoncer à la pratique artistique — en autant que l’oeuvre à faire ne soit pas assujettie aux idées politiques.

Ce matin, j’ai appris via Facebook (hé oui, signe des temps!) que mon vieux compère Stefan Psenak saute dans l’arène de la politique municipale cet automne. À l’instar de quelques autres candidats de son coin de pays (le Vieux Aylmer, dans Gatineau, pour être précis), Stefan entend défendre un certain nombre de préoccupations qu’il partage avec ces concitoyennes et concitoyens à l’écoute desquels il s’est placé d’emblée: notamment, la nécessité de placer la culture au coeur de la revitalisation de la ville, de redonner au patrimoine local l’importance qui lui revient, de revoir le mode de gouvernance. Même à distance, on pourra suivre sa campagne via son journal de bord électoral notamment.

Je connais Psenak depuis un peu plus de quinze ans. Nos chemins se sont croisés au Salon du livre de l’Outaouais en 1994, à l’époque où il écrivait dans l’hebdomadaire culturel Zone Outaouais. Entretemps, il est devenu un écrivain au talent indéniable et protéiforme, un poète, un dramaturge et un nouvelliste de haut calibre, qui s’est également illustré comme directeur littéraire et éditeur. C’est aussi un homme de coeur, d’esprit et de culture, ce qui n’a pas manqué de me charmer dès nos premiers contacts et d’alimenter la flamme de notre amitié interurbaine, au fil de nos rencontres sporadiques. J’envie presque les citoyens et citoyennes de son district, qui auront le choix d’un candidat de cette valeur. Je n’habite pas le Vieux Aylmer. Mais si c’était le cas, je saurais dans quelle case cocher.

August 29th, 2009
Catégorie: Commentaires, Réflexions Catégorie: Aucune

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