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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Rythme fascinant

Eh bien oui, ainsi que me le signalait mon compère Christophe Rodriguez en réaction à mon entrefilet sur la mort de l’écrivain Julien Gracq, et comme la plupart des médias en ont fait écho hier, le pianiste de jazz montréalais Oscar Peterson s’est éteint le 23 décembre dernier dans sa résidence de Mississauga en banlieue de Toronto, à l’âge de 82 ans. L’annonce nous a davantage attristés que surpris, l’état de santé de Peterson nous faisait appréhender son décès depuis quelque temps déjà. J’ai appris la nouvelle en route vers le studio de Radio-Canada à Québec d’où je diffusais en direct mon émission du temps des fêtes d’hier; Hugues Sweeney, le directeur de la programmation d’Espace Musique voulait d’abord m’aviser des inévitables changements à ma feuille de route et aussi me proposer d’interrompre à 19h00 la diffusion de l’émission pré-enregistrée d’André Vigeant pour présenter une émission commémorative spéciale d’une heure, émission qu’il m’a fallu préparer en catastrophe entre 16h00 et 19h00. J’ai donc effectué la sélection des plages musicales à partir de mes souvenirs des disques que le réalisateur Louis-Pierre Parenteau a pu dénicher à la discothèque de la Maison de Radio-Canada à Montréal. J’ai notamment proposé des pièces où Peterson côtoyait Ella Fitzgerald, Clark Terry… mais aussi une relecture de «Fascinating Rhythm» emblématique de la vélocité et de la virtuosité du pianiste. L’émission n’a pas été réalisée dans des conditions idéales, certes, mais je crois humblement que dans les circonstances la radio publique ne s’est pas déshonorée.

Artiste prolifique (plus de deux cents albums en carrière), disciple virtuose d’Art Tatum puis figure tutélaire de bien des pianistes contemporains (à commencer par son compatriote Oliver Jones, qui fut l’élève de sa soeur), accompagnateur de tout premier ordre (Louis Armstrong, Billie Holiday, Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan et j’en passe), compositeur peu prolixe mais d’un intérêt certain (songeons à l’inoubliable Canadiana Suite, notamment), Oscar Peterson laisse dans le deuil sa famille, bien sûr, mais aussi tous les amateurs de jazz et de bonne musique dignes du nom.

Et, sur une note bien anodine, comble de malchance: j’ai cassé mes lunettes en fin de soirée…!

Oh, je vous reparle du Noël de mes enfants plus tard. Je suis attendu chez ma mère…

December 25th, 2007
Catégorie: Commentaires, Événements, Réflexions Catégorie: Aucune

2 commentaires à propos de “Rythme fascinant”

  1. christophe rodriguez a écrit:

    Toutes mes felicitations. Stan. DU BEAU BOULOT. cr

  2. Stanley Péan a écrit:

    Merci du compliment, Christophe. Venant de toi, ça me fait encore plus plaisir… pour des raisons évidentes! Je serai à RDI vendredi, pour rappeler encore une fois l’importance de Peterson en ce funeste jour de son enterrement.

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