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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Puisque la vie continue, en musique…

C’est bizarre, alors que j’ai alimenté abondamment mon autre blogue (celui d’Espace jazz, la saison oblige), je me suis encore une fois tenu loin de ce blogue-ci depuis la semaine dernière, n’y jetant un coup d’oeil qu’à l’occasion pour autoriser l’affichage des réactions à mon texte sur mon défunt ami Paul Marchand. D’autres réactions me sont parvenues par courriel, qui n’étaient pas destinées à apparaître ici selon le souhait de leurs auteurs que je respecterai. C’est qu’il a éclaboussé pas mal de monde, ce décès aussi soudain qu’inattendu. Et j’ai l’impression qu’on va continuer d’en parler encore longtemps…

Entretemps, Michael Jackson s’est éteint à son tour, emportant avec lui une autre part de ma jeunesse. Et de lui aussi, on entendra encore beaucoup parler. Martine, une ex- à moi croisée sur le site du Festival international de jazz de Montréal, m’a fait remarquer lundi qu’elle s’attendait à ce que je rédige au moins quelques lignes sur ce décès-là aussi, considérant l’importance symbolique de Michael dans mon imaginaire. Elle a raison, j’aurais dû écrire un mot sur lui aussi, dont je regardais les meilleurs clips il y a tout juste une quinzaine de jours, en compagie de mon fils. Michael, mon idole d’adolescence, dont je connais un tas de chansons par coeur, dont j’avais appris certains pas de danse et qui m’avait inspiré la folie de me faire défriser les cheveux, le temps d’un été. (Ma soeur et ma mère en rigolent d’ailleurs encore.)

— Pourquoi il est mort, Michael? n’a pas cessé de me demander le petit Philippe depuis jeudi dernier.

Je n’ai pas su, ne sais toujours pas trop quoi répondre à la question — à part ce bien anodin «parce qu’il était au bout du rouleau, que son coeur l’a lâché, tout simplement». De même, je n’ai guère osé commenter ce décès ici, pour ne pas ajouter à tout ce bavardage inutile sur la mort de l’idole.

Au lendemain de l’électrisant concert extérieur donné par Stevie Wonder en guise de coup d’envoi au trentième Festival international de jazz de Montréal, je me permettrai de sortir de ma réserve. Comme Stevie, qui a rendu hommage à son camarade disparu, je crois qu’au-delà des ragots sordides et des histoires d’eccentricités réelles ou inventées, ce sont les oeuvres de Michael Jackson qui importent et qui lui survivront. Et puis, je dois ajouter que Wonder ne m’a vraiment pas déçu hier en ouvrant son concert avec la chanson que j’espérais tant l’entendre chanter (pour la première fois, d’ailleurs): «I Can’t Help It», ce joyau méconnu offert à Michael il y a trente ans et qui figure sur Off the Wall. En voilà, un refrain qui prend un autre sens au moment de ces deuils qui nous affligent:

I can’t help it, if I wanted to
I wouldn’t help it, even if I could
I can’t help it, if I wanted to
I wouldn’t help it, even if I could, no

Voilà, tout est dit. On n’y peut rien, quand même on le voudrait; on n’y changerait rien même si on le pouvait. Dormez en paix, âmes tourmentées qui nous avez quittés.

July 1st, 2009
Catégorie: Commentaires, Réflexions Catégorie: Aucune

2 commentaires à propos de “Puisque la vie continue, en musique…”

  1. sonia a écrit:

    Bonjour Stanley,

    J’ai ressenti votre tristesse concernant la perte de votre ami et je vous envoie toutes mes amitiés. Quant au King of pop, à l’annonce de sa disparition, je me suis revue gamine chanter à tue-tête les tubes des Jackons 5. Mais ce que je retiens réellement c’est son groove, son grain de folie en danse ! Quel danseur ! Respect !

    Amicalement,

    Sonia

  2. Stanley Péan a écrit:

    Bonjour Sonia,

    Merci pour ces mots. Moi aussi, je garderai de Micahel Jackson d’impérissables souvenirs d’enfance… de chanson et de danse.

    Stanley

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