stanleypean.com


Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Petits plaisirs pas forcément coupables

Il fallait s’y attendre: mon rythme d’écriture a tout de même ralenti durant le temps des fêtes et seule cette fébrilité et cette candeur qui souvent m’habitent en période d’intense création avaient pu me laisser croire qu’il n’en serait pas ainsi. Noël exige que je passe du temps couché sur le plancher aux côtés de Philippe, à manipuler et faire parler ces figurines de Star Trek et cie que ma mère m’avait d’ailleurs gentiment accusé d’avoir acheté davantage pour lui que pour moi. Et puis, il y a cette autre tradition saisonnière que constitue l’épisode spécial de Noël de Doctor Who, à regarder avec les enfants. Le 26 en après-midi, terrorisé par les cybermen qu’il avait pourtant passé les derniers mois à imiter sur une base régulière en prévision de la diffusion du téléfilm, Philippe nous a faussé compagnie à sa soeur et moi — pour mieux exiger le lendemain de voir la dernière demi-heure de ce volet somme toute pas très effrayant et plutôt standard des pérégrinations du Doctor.

Et puis, hier, j’ai eu droit à toute une crise du petit qui acceptait mal de ne pouvoir accompagner Laura et moi au cinoche pour The Spirit. Même s’il ne s’agit pas du film du siècle, l’adaptation par Frank Miller de la bédé-phare de Will Eisner qui m’avait passionné à l’adolescence ne m’a pas déçu: ces cadrages audacieux, ce graphisme qui a fait école, cet humour noir et absurde, cette sensualité trouble (sulfureuse Eva Mendes!), cette violence cartoonesque… enfin, tous les éléments usuels des aventures rocambolesques du détective masqué étaient au rendez-vous, pour le plus grand amusement de Laura qui découvrait cet univers et de papa qui renouait avec lui.

Quant à Philou, hé bien, il devra attendre la sortie du film sur DVD…

December 28th, 2008
Catégorie: Commentaires, Lectures, Réflexions Catégorie: Aucune

≡ Soumettez votre commentaire