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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Pause-réconfort (4)

Toujours dans cet esprit de réconfort, ces quelques strophes de «Mains libres» du poète René Bélance [1915-2004], originaire de Corail en Haïti:

Il est tellement plus facile d’être héros
que j’ai choisi le rôle simple des hommes
Et j’ai mangé dans le coui des coumbites
pour tenter de connaître autrement qu’en
esprit la vraie misère humaine.

Il n’y a pas que le pain qui manque à l’ajoupa :
l’eau s’évapore et les yeux sont fermés sans espoir.
La nuit trame une ribambelle d’ennuis sur les pas des
portes et les mystères oppressent

Mais voilà, les hommes ne savent pas pourquoi la
terre fait la folle Et je m’étais promis d’écrire un livre
pour chaque soupir des nouveaux maîtres du
landerneau.

January 21st, 2010
Catégorie: Lectures Catégorie: Aucune

3 commentaires à propos de “Pause-réconfort (4)”

  1. Pierre G. Bélance a écrit:

    Merci d’inclure ce poème de mon père, René Bélance. Il avait un don que certains semblent apprécier. Il aurait été bien triste de voir la souffrance du peuple haïtien dernièrement.

    Bien à vous,

    Pierre G. Bélance

  2. Stanley Péan a écrit:

    Monsieur Bélance,

    Je suis honoré de votre message. Votre père était — que dis-je? — demeure un très grand poète, un des écrivains dont l’oeuvre m’a appris ce que c’est d’être haïtien, ce que c’est d’être écrivain. Nul doute qu’il aurait été attristé par la nouvelle déveine à s’être abattue sur notre île. Nul doute qu’il aurait su trouver d’autres mots de réconfort et de méditation.

    Bien à vous,

    Stanley Péan

  3. Genevieve Gaillard-Vante a écrit:

    Merci pour ce beau partage. Des mots tout à fait appropriés pour la circonstance… René, mon mentor, toujours dans mes souvenirs, mon coeur !

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