Pause-réconfort (4)
Toujours dans cet esprit de réconfort, ces quelques strophes de «Mains libres» du poète René Bélance [1915-2004], originaire de Corail en Haïti:
January 21st, 2010Il est tellement plus facile d’être héros
que j’ai choisi le rôle simple des hommes
Et j’ai mangé dans le coui des coumbites
pour tenter de connaître autrement qu’en
esprit la vraie misère humaine.Il n’y a pas que le pain qui manque à l’ajoupa :
l’eau s’évapore et les yeux sont fermés sans espoir.
La nuit trame une ribambelle d’ennuis sur les pas des
portes et les mystères oppressentMais voilà, les hommes ne savent pas pourquoi la
terre fait la folle Et je m’étais promis d’écrire un livre
pour chaque soupir des nouveaux maîtres du
landerneau.
Catégorie: Lectures Catégorie: Aucune
January 25th, 2010 at 14:05
Merci d’inclure ce poème de mon père, René Bélance. Il avait un don que certains semblent apprécier. Il aurait été bien triste de voir la souffrance du peuple haïtien dernièrement.
Bien à vous,
Pierre G. Bélance
January 25th, 2010 at 19:28
Monsieur Bélance,
Je suis honoré de votre message. Votre père était — que dis-je? — demeure un très grand poète, un des écrivains dont l’oeuvre m’a appris ce que c’est d’être haïtien, ce que c’est d’être écrivain. Nul doute qu’il aurait été attristé par la nouvelle déveine à s’être abattue sur notre île. Nul doute qu’il aurait su trouver d’autres mots de réconfort et de méditation.
Bien à vous,
Stanley Péan
January 26th, 2010 at 06:57
Merci pour ce beau partage. Des mots tout à fait appropriés pour la circonstance… René, mon mentor, toujours dans mes souvenirs, mon coeur !