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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Par un dimanche d’hiver, l’adieu à la femme-torrent

«Quel beau dimanche, n’est-ce pas, pour la saison?» chantait autrefois Brel à qui je ne saurais donner raison en l’occurrence, tellement la journée d’hier m’a paru étrange, prodigue en émotions diverses. Ayant exceptionnellement écourté ma présence auprès des enfants, je suis rentré à Montréal en fin d’après-midi, juste à temps pour assister à l’hommage à la défunte Hélène Pedneault, ainsi que je l’avais promis notamment à mon ami et prédécesseur à la présidence de l’UNEQ (le «Senior», ainsi que je me plais à surnommer fraternellement Bruno Roy).

Sur la petite scène montée pour l’occasion dans le grand salon du siège social de la Société Saint-Jean-Baptiste, ont défilé quelques personnalités des milieux littéraire, artistique, médiatique, syndicaliste, souverainiste, écologiste et féministe au sein desquels militait la disparue, les Suzanne Jacob, Renée Claude, Sylvie Tremblay, Monique Fauteux, Geneviève Paris, Marie-France Bazzo, Monique Giroux, Dany Laferrière, Gérald Larose, Lorraine Pagé, sans oublier Françoise Guénette et d’autres consoeurs d’Hélène à la rédaction de La vie en rose. Devant une foule bondée où se côtoyaient des membres des divers réseaux que fréquentait cette femme-torrent, toutes et tous ont évoqué un aspect de la personnalité explosive de la disparue, rappelant la rigueur de son engagement total dans les causes qui lui tenaient à coeur, citant moults extraits de ses écrits, souvent empreints de rage et d’indignation mais aussi de solidarité, de passion, d’humour et de tendresse.

Une fois que mon vieux pote Laferrière m’eût gentiment raccompagné chez moi, j’ai partagé deux pizzas avec mes âmes damnées André Lemelin et Anthony Rozankovic, alors que nous visionnions sur DVD une adaptation en animation générée par ordinateur et assez libre merci de la Légende de Beowulf signé par cet éternel gadgeteux nommé Robert Zemeckis, suivie (après le départ de Lemelin) de l’avant-dernier épisode de Boston Legal que l’Amiral Rozankovic me réclamait. Après quoi, comme il était un peu tard et que je me sentais épuisé (c’est toujours le cas, après un week-end auprès de mes deux tornades nommées Philippe et Laura), j’ai préféré le sommeil à la poursuite de mon projet d’écriture auquel j’avais consacré le trajet en autobus. Cela dit, j’ai (presque) respecté le quota que je m’étais candidement imposé pour la progression de mon roman, auquel je retourne d’ailleurs sur le champ, tasse de thé fumant en main, tandis qu’il est encore tôt, avant l’heure de retourner à l’ouvrage à Radio-Canada cet après-midi.

December 15th, 2008
Catégorie: Commentaires, Nouvelles, Réflexions Catégorie: Aucune

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