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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Les ténèbres ambiantes (en rappel?)

Réveillé aux petites heures du matin, histoire de me préparer pour ma journée de tournage (j’enregistrerai aujourd’hui deux capsules vidéo «Les conseils de vos libraires indépendants», à titre de rédac’chef du Libraire), je jette un coup d’oeil au Devoir et constate que les nouvelles du Moyen-Orient sont toujours aussi mauvaises. Me viennent à l’esprit ces quelques pensées de circonstance:

  • d’abord, ces mots d’Albert Camus tirés des «Amandiers» et lus solennellement par Serge Reggiani sur ce disque que j’évoquais en début de semaine: «Nous avons à réunir ce qui se déchire, à rendre la justice imaginable dans un monde si évidemment injuste, à rendre le bonheur significatif pour des peuples empoisonnés par le malheur du siècle. Naturellement, c’est une tâche surhumaine. Mais on appelle surhumaines les tâches que les hommes mettent longtemps à accomplir, voilà tout.»
  • de l’écrivain et humaniste français Jean Guéhenno: «Je connais maintenant la définition de la guerre: la guerre, c’est la mort des autres. On ne la laisse durer que parce que ce sont les autres qui la font et qui en meurent.»
  • ensuite d’Albert Einstein: «Le monde est un endroit dangereux, non pas à cause de ceux qui font du mal mais à cause de ceux qui regardent et ne font rien.»
  • enfin, de Bruno Yasensky, poète russe que citait Harlan Ellison en exergue à l’une de ses nouvelles et dont j’ai retenu ces mots, que je transcris ici de mémoire et en traduction libre: «Ne craignez pas vos ennemis car, au pire, ils ne peuvent que vous tuer. Ne craignez pas vos amis car, au pire, ils ne peuvent que vous trahir. Ne craignez que les indifférents qui ne tuent ni ne trahissent mais qui, par leur silence complice, permettent aux meurtriers et aux traîtres de circuler librement sur Terre.»
January 10th, 2009
Catégorie: Commentaires, Lectures, Nouvelles, Réflexions Catégorie: Aucune

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