Les pots cassés
Dans la logique d’une démarche visant à réparer les pots cassés, le nouveau ministre du Patrimoine canadien, James Moore, était à Montréal la semaine dernière pour rencontrer certaines éminences grises du milieu culturel québécois — une réunion dont, étrangement, la majorité des représentants des associations professionnelles de créateurs réunies sous la bannière du Mouvement pour les arts et les lettres (notamment l’UNEQ) aurait été sciemment exclue. Qu’à cela ne tienne, les intervenants présents conviés à cette grand’messe semble avoir été séduits par ce politicien pourtant issu de l’Alliance canadienne de Preston Manning, comme les journalistes de la presse électronique qui l’ont reçu en entrevue. Je n’insisterai pas ici sur la réaction de surprise mêlée de déception du Mouvement, que j’ai confiée aux quelques journalistes qui ont sollicité mon opinion. Je me contenterai de référer les intéressés à cet article lucide et éloquent de Guy Taillefer dans Le Devoir de ce matin.
January 12th, 2009Catégorie: Commentaires, Lectures, Nouvelles, Réflexions Catégorie: Aucune
January 13th, 2009 at 12:09
Salut Stanley,
Ce bonhomme me rappelle un vieil oncle chasseur qui racontait comment il arrivait à masquer son odeur pour approcher le gibier. Même sourire, je te jure. Moore affirme découvrir que les Québécois sont attachés à leur culture! J’espère que le milieu culturel, au-delà des miettes récupérées, ne perdra pas de vue que Moore représente un gouvernement qui appuie une armée sioniste, qui tergiverse avec le réchauffement climatique et qui cherche encore comment saper la démocratie. I have a dream: voir des bannières à l’effigie d’associations culturelles se mêler à celles des syndicats et organisations populaires quand arrive le temps de porter un grand coup. «Cela peut-il être?…» On verra.
January 13th, 2009 at 15:18
Salut Serge,
Heureux d’avoir de tes nouvelles, même sur ce sujet aussi peu passionnant que les politiques culturelle et autre du Parti Conservateur — dont on a pu découvrir le vrai visage (que l’on soupçonnait déjà) tout au long de leur premier mandat et encore plus lors de la récente campagne électorale. La mobilisation demeure un objectif, n’en doute pas.
Stanley
January 13th, 2009 at 16:16
Je fréquente depuis peu les blogs, tout en cherchant ceux menés par des écrivains. Récemment, je re-re-re-re-lisais L’Étranger en me demandant qui était donc ce cinglé qui m’avait, un soir, débité d’un trait le premier paragraphe de ce roman. J’ai pas eu besoin de chercher longtemps. Une image s’est rapidement imposée : toi et moi, chez mon ami Feroz, chantant La mémoire et la mer. Ce dont je ne me souviens plus, c’est si on était un peu, beaucoup, passionnément soûls à ce moment là. La réponse doit sans doute être dans la question.
Au plaisir.
Serge B.
January 14th, 2009 at 10:02
La marée je l’ai dans le cœur
Qui me remonte comme un signe
Je meurs de ma petite sœur
De mon enfant et de mon cygne
Oh la la, ce vieux Ferré. Qu’est-ce que nos beuveries seraient ennuyantes sans sa poésie…!
Au plaisir,
Stanley