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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Le retour au bercail, le spleen

Jamais un retour d’Europe ne m’a semblé aussi pénible, tant sur le plan physique que sur celui du moral. J’étais épuisé avant de m’envoler pour ces quelques jours de congé qui n’étaient évidemment pas de tout repos. Malgré l’exaltation des découvertes quotidiennes et des rencontres enthousiasmantes, je reviens de la Pologne un brin miné.

Samedi soir, petit souper tranquille avec l’Amiral qui était assis à mes côtés sur le vol vers Montréal (il séjournait à Toulouse par affaires).

Dimanche, matinée de ruminations suivie d’un après-midi de travail à mon bureau de la Maison mère de Radio-Canada avant de filer en bus vers Québec pour souper avec mes kids.

Lundi, matinée de travail à Radio-Canada rue Saint-Jean pour rattraper tous ces fils qui pendent au boulot à cause de mon absence, puis fin de journée en compagnie de ma mère, à qui j’avais promis de livrer les détails de mes pérégrinations européennes.

Et puis, brûlé par plus de feux que je n’en allumai, écroulé beaucoup trop tôt dans le lazy-boy du salon de Sainte-Foy, je me suis comme de raison réveillé en pleine nuit, à la faveur d’un rêve insolite et asphyxiant duquel il valait mieux m’extirper.

Bizarre. Pour toutes sortes de raisons, sur lesquelles je n’ai pas encore le goût ou la force de m’étendre, je me sens à vrai dire comme un cocaïnomane en plein down — ce qui me rappelle que j’ai amorcé à Charles-de-Gaulle la rédaction d’une nouvelle où il est (vaguement) question de coke et qu’il me faudrait bien la terminer.

April 2nd, 2013
Catégorie: Commentaires, Réflexions Catégorie: Aucune

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