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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Le repos

Au bout d’une journée bien chargée, petite soirée tranquille (ça arrive), à peaufiner mes papiers pour Le Libraire et Voir, à répondre à des courriels, à jouer à l’homme de maison.

Après l’émission de ce matin, j’ai accordé une entrevue à Info-culture au sujet des attentes du milieu culturel quant au budget provincial qui sera rendu public demain. Puis, comme tous les mercredis depuis quelques semaines, je me suis rendu à l’École nationale de théâtre pour le cours que j’y donne et dont, je ne m’en suis rendu compte qu’aujourd’hui, je n’ai jamais fait mention dans mon blogue. Par un drôle d’enchaînement de circonstances, bien anecdotique à vrai dire, je me suis vu offrir cette charge de cours: animer une sorte de séminaire sur le roman québécois contemporain à Julie-Anne et Rebecca, les deux étudiantes inscrites au profil «écriture dramaturgique», programme ultra-contingenté de l’École. Chaque mercredi, je passe trois heures à leur parler de notre littérature, son histoire, son contexte de création, et à discuter de diverses thématiques liées aux lectures que je leur ai imposées. Au programme, dans l’ordre: Les enfants du sabbat d’Anne Hébert, Carnets de naufrage de Guillaume Vigneault, Le ravissement d’Andrée A. Michaud, Le coeur est un muscle involontaire de Monique Proulx, Nous seuls d’Emmanuel Kattan… et un dernier livre à leur choix.

Aujourd’hui, au cours de la première moitié, autour de Carnets de naufrage, nous bavardions du thème de la dérive urbaine, de la bohème, de l’écriture, de la tentation autobiographique et de l’optique masculine sur les rapports amoureux, tels que véhiculés par Vigneault, Christian Mistral, Louis Hamelin, Stéphane Bourguignon, Maxime-Olivier Moutier, Philippe Djian… en comparaison avec ce qu’on peut lire chez Marie-Françoise Taggart et Marie-Sissi Labrèche. Dans la deuxième période, je suis revenu sur un thème qui m’est cher: le concept de littérature nationale et l’appartenance à celle-ci, à la lumière de quarante ans de présence haïtienne dans les lettres québécoises, d’Anthony Phelps à Dany Laferrière, en passant par l’oeuvre exemplaire de feu Émile Ollivier.

C’est quand même drôle que j’aie accepté (à la grande surprise de tous mes proches) cette tâche, moi qui ne me suis jamais estimé fin pédagogue. Dans ce contexte très intime, les périodes ressemblent moins à un exposé magistral qu’à un échange informel et assez animé, que les deux jeunes étudiantes semblent apprécier. C’est bien pour dire…

March 12th, 2008
Catégorie: Commentaires, Réflexions Catégorie: Aucune

Un commentaire à propos de “Le repos”

  1. Catherine a écrit:

    … ça donne envie d’être un petit oiseau…

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