La morsure de l’aube
C’est le souper gastronomique d’hier au restaurant Le Victorien de l’Hôtel Chicoutimi qui me dicte ce titre, inspiré de Benacquista que nous avons évoqué à table. Tout comme moi mis à l’honneur à cette deuxième édition du festival Des mets et des mots, mes collègues Jean-Pierre Vidal, Claire Varin et Louise Dupré (ainsi que Jean-Pierre Masse, le conjoint de celle-ci) nous sommes retrouvés en compagnie des Croft, un couple qui avait gagné un forfait Saguenay en bouffe grâcieuseté de Radio-Canada, pour un repas fort agréable qui n’était pour moi que le prélude à la suite. Cueilli par mon vieux chum Sylvain, je suis allé poursuivre les festivités au centre-ville de Jonquière, au Café-bar l’Envol, dont on soulignait le quart de siècle d’existence. Mon adorable Nathalie, qui y travaille à temps partiel, m’y attendait comme convenu — de même que ce bon vieux Bruno, le propriétaire, qu’il me faisait immensément plaisir de revoir après toutes ces années.
J’ai tellement de souvenirs associés à ce bar, où j’ai notamment lancé jadis deux livres (le collectif Meilleur avant: 31/12/99 et mon premier recueil de nouvelles, La Plage des songes). Des soirées d’excès, des récitals de poésie, des night-caps plus paisibles. Après le départ de Sylvain, Nathalie et moi sommes restés à siroter de la bière en fût jusqu’à la fermeture. Et tant qu’à jouer au jeune homme que je ne suis plus, je l’ai même invitée à grignoter un brin, vieux plaisir d’ado, avant de sauter dans un taxi pour la déposer chez elle puis rouler jusqu’à l’hôtel. Évidemment, à l’heure qu’il était déjà, j’ai estimé qu’il valait mieux faire qu’une petite sieste pour pouvoir attraper le bus de 6h30, histoire de surprendre les kids en arrivant chez Patsy trois heures plus tôt que prévu. Je pourrai toujours somnoler dans le bus tout à l’heure, sinon écrire encore un peu au cas échéant — je me sens à nouveau inspiré par les revirements de situations de Bizango.
October 18th, 2009Catégorie: Commentaires, Nouvelles Catégorie: Aucune
