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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

La langue de Bruno

Bruno et Jean-Paul

Jean-Paul Daoust et Bruno Roy (Photo de P. Crépô)

pour cette langue de vie
jamais ne manquerai de courage
ses mots, je le sais, sont foudroyants
quand ils servent à convaincre
cette langue venue du vent
des prières et des poèmes
et du parler indien si sage

Petit retour sur «La Fête à Bruno»… Hier soir au Lion d’Or, José Aquelin, Joséphine Bacon, Jean-Paul Daoust, Jean-Marc Desgents, Christine Germain, Guy Marchamps, Hélène Monette, Chloé Sainte-Marie et ses musiciens ainsi que moi-même avons célébré les mots de Bruno Roy, avons baigné dans la lumière de sa poésie et de sa prose, avons donné en communion à ce parterre réunissant des membres de sa famille, des collègues et des amis à lui, des écrivains et des amateurs de belles lettres cette langue si personnelle qu’il aimait farouchement et qu’il maniait en véritable poète.

À la demande de Christine, la conceptrice et directrice artistique de l’événement, j’avais accepté de redire en ouverture le texte «L’adieu à mon président» que j’avais prononcé initialement à ses funérailles en janvier dernier. J’avais sous-estimé la charge émotive de ma lettre à l’absent; la preuve en est que jamais le petit morceau que j’ai interprété à la trompette solo («Que reste-t-il de nos amours?») ne m’a paru aussi difficile à jouer, et rarement mes notes auront été colorées d’un pareil vibrato, rendu encore plus manifeste par la réverbération.

Cela dit, j’estime modestement que mes confrères, consoeurs et moi avons toutes et tous été à la hauteur de la tâche et que Bruno aurait été ému par cet hommage…

September 26th, 2010
Catégorie: Commentaires, Événements, Lectures Catégorie: Aucune

3 commentaires à propos de “La langue de Bruno”

  1. Guy Marchamps a écrit:

    Bien dit, Stanley.

    Bruno méritait amplement cet hommage . C’était une très belle et très émouvante soirée.

  2. Denise Pelletier a écrit:

    J’abonde dans votre sens messieurs. J’ai passé une très belle soirée. En sortant du Lion d’Or, j’étais portée par la sagesse et la sérénité de cet homme. Le lendemain, tout en faisant la vaisselle, puis en peinturant un mur du salon, j’ai écouté les CD de Chloé Sainte-Marie. Je voulais entendre et réentendre la poésie de Bruno si bien interprétée par Chloé. Stanley, je comprends maitenant le pourquoi de ces notes colorées d’un certain vibrato. Je demeure convaincue que si Bruno te regardait et t’écoutait d’en-haut, il devait avoir le sourire fendu jusqu’aux oreilles de bonheur.

  3. Claude Giroux a écrit:

    Oui, la trompette sonnait hors des normes musicales par moment. Mais l’émotion était réelle et s’exprimait à la perfection, il n’y a aucun doute là-dessus.

    Cette soirée restera gravée… dans les mémoires. Bravo à tous… Que reste-t-il de nos amours ? tout !

    Transmis via Facebook.

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