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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Jour 6: L’écriture, cette sorte de jeu

Je suis sans doute le seul à blâmer, parce que j’aurais pu me montrer plus prévoyant et faire un certain nombre de vérifications avant même de prendre l’avion, mais j’ignorais tout de la tenue de ce London Literature Festival, dont j’ai rencontré la dynamique et pétillante directrice, Rachel Holmes. Si j’avais mieux préparé ce voyage, j’aurais pu profiter davantage de cette manifestation où la littérature est mise à l’honneur; j’aurais par exemple pu braver ma fatigue jeudi pour aller entendre la romancière Andrea Levy parler de son nouveau roman, The Long Song, qui aborde la traite négrière.

Présentation de B. Trapido par R. Holmes

Trapido 1 Trapido 2

Qu’à cela ne tienne, j’ai au moins pu entendre cet après-midi au Royal Festival Hall Barbara Trapido, qui publiait récemment Sex and Stravinski, une romancière d’origine sud-africaine que je ne connaissais ni d’Ève ni d’Adam, mais dont Rachel m’avait dit le plus grand bien hier. Présentée par Rachel, l’activité consistait en une causerie animée par une critique littéraire britannique dont le nom m’échappe (mais qui avait manifestement lu l’ensemble de l’oeuvre de Trapido), causerie entrecoupée de quelques extraits du nouveau roman, lus par la romancière elle-même. Je ne la connaissais ni d’Ève ni d’Adam, ai-je écrit, et je le déplore car j’ai découvert aujourd’hui une grande plume, maniée avec grâce par une femme aussi intelligente que sensible.

«[L’écriture de fiction] n’est vraiment pas une activité à laquelle s’adonnent les gens ordinaires, normaux; dans la vie, personne de normal n’entretient de rapports avec des être imaginaires, enfin pas après être entré dans l’âge adulte.
[…]
C’est un travail difficile et, en même temps, ce n’est pas vraiment du travail. C’est un peu une sorte de jeu.»

Barbara Trapino

* * *

Dans un autre ordre d’idée, je viens d’ajouter un autre rendez-vous manqué à mon actif; j’avais proposé par courriel à cette amie londonienne du défunt Paul M. Marchand de me rejoindre à la causerie de Mme Trapido, ce à quoi elle m’avait répondu qu’elle me rejoindrait plutôt après l’activité, au bistro du Festival. Mais comme je n’avais pas eu ce message et que j’avais bêtement oublié mon portefeuille et mon iPod où j’avais noté son numéro de cellulaire, comme je me retrouvais donc sans un sou au Southbank Centre, et comme j’étais sans nouvelle d’elle, je suis rentré par métro à l’hôtel et n’ai pris connaissance de son message qu’en arrivant… J’attends de voir si elle pourra me rappeler, si elle est encore libre pour aller prendre un verre à la santé de notre ami disparu.

July 10th, 2010
Catégorie: Commentaires, Événements Catégorie: Aucune

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