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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Jour 5: A sunny day in London Town

Eh bien, si je puis me permettre de pavoiser un chouia, cette petite virée outre-Atlantique n’aura pas été vaine. En moins de quarante-huit heures à Londres, grâce au soutien indéfectible du Service culturelle de la Délégation générale du Québec ici, j’ai pu établir des contacts avec tous ces intervenants du milieu littéraire britannique qu’il me fallait rencontrer pour esquisser les projets susceptibles d’augmenter le rayonnement de la littérature québécoise au Royaume-Uni. Depuis ce matin, accompagnée de Marie Morin qui remplaçait son supérieur Colin Hicks à mes côtés, j’ai eu des discussions avec nommément Antonia Byatt, directrice stratégique en matière de littérature au Conseil des arts d’Angleterre; Rachel Holmes, la dynamique directrice de London Literature Festival qui bat présentement son plein dans la capitale anglaise et que je compte visiter demain pour y entendre Barbara Trapido; Shreela Ghosh qui préside aux destinées du Free Word Centre, une sympathique dame d’origine indienne dont le parcours biographique s’apparente étrangement au mien; ainsi que Kate Griffin, Mitchell Albert (un ex-patrié anglo-québécois) et Sarah Whyatt de l’International PEN.

Tous ces rendez-vous ont eu lieu sous le signe de l’enthousiasme — et les projets esquissés au fil de la journée traduisent une volonté réelle de collaboration et d’entraide qui me semble de bon augure. C’est une histoire à suivre, bien entendu, et je garde les doigts croisés pour la suite avec un optimisme qui, sait-on jamais, deviendra peut-être coutume chez moi, à la longue…

Londres au soleil Londres au Soleil 1 Londres au soleil 2

Londres au soleil 3 Londres au soleil 4 Londres au soleil 5

Après avoir remercié mon guide pour la journée, je suis rentré à l’hôtel en traînant délibérément les pieds, pour profiter au maximum du soleil radieux qui s’entête à faire mentir la chanson de Gershwin, jouant le touriste japonais avec mon nouvel appareil photo numérique. Du coup, j’ai pensé à cette précédente visite, au retour de l’île Maurice, au cours de laquelle j’avais fait le tour des monuments londoniens en compagnie de Nathalie. En un sens, je marchais symboliquement dans nos traces de pas d’il y a cinq ans. Tout près du Parlement, des manifestants réclamaient la fin de l’intervention en Afghanistan et le retour des soldats britanniques au bercail. «Be the change you wish to see,» proclamait l’une de leur bannière.

These people are bloody idiots, d’opiner pompeusement un badaud, sorte de politologue de salon. If we pulled out now, we will have accomplished nothing, except having our soldiers killed. We have the moral obligation to stay and finish this war…

L’obligation morale, mmmmoooouaaiis…

Environ deux heures de marche pour revenir au Regency, qui s’additionnent aux quatre-vingt dix minutes de ce matin pour aller rejoindre Marie au bureau du Conseil des Arts. Ma foi, si je ne prends pas garde, je pourrais bien retrouver la forme de mes 20 ans! En tout cas, mes talons enflammés me signalent que j’ai assez marché pour la journée.

Encore que l’envie soit très grande de ressortir vers le 606 Club tout à l’heure et de reporter ma désormais traditionnelle visite au Ronnie Scott’s à demain soir…

July 9th, 2010
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