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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Jour 4: Petit contretemps au départ de Piacenza

Il fallit bien qu’un petit pépin arrive et voilà, c’est fait. Comme je le disais d’ailleurs à Victor Gishler la nuit dernière, le problème ne tient pas tant au fait que je sois un indécrottable pessimiste; le problème, c’est que le sort me donne trop souvent raison de l’être. Ainsi, à cause d’une circonstance un peu bête que je ne perdrai pas mon temps à expliquer ici, tout de suite après l’expérience fascinante de Radio-Shock (sur laquelle je reviendrai ultérieurement, promis), j’ai râté le train de 10h40 qui fait la liaison de Piacenza vers Milan — ce qui déjà compromettait un tantinet mon emploi du temps en forme de jeu de dominos. Pour ajouter à cette contrariété, le train suivant a été retardé d’une demie-heure!

Heureusement, j’ai pu compter sur un bon samaritain, un parfait inconnu croisé sur le quai d’embarquement, pour aviser par téléphone cellulaire le bureau de mon éditeur milanais de ma situation. Mais il aurait sans doute fallu nous voir et nous entendre, mon bienfaiteur et moi, tentant de nous comprendre: lui, un Espagnol ne parlant que les langues de Cervantès et de Dante; moi, un francophone incapable de s’exprimer autrement qu’en langues de Molière, Shakespeare… et Sixto (et encore: celle-là, avec un fort accent saguenéen)! N’ayant jamais été du genre à angoisser indûment ou à m’apitoyer sur mon sort, je ris déjà de cette histoire surtout embêtante pour la charmante Cristina Ricotti qui a dû faire le pied de grue à la gare centrale en m’attendant.

Le hasard ayant voulu que mon samaritain ibère ait un frère à Montréal, pour le remercier de sa sollicitude et de l’usage de son téléphone, je lui ai offert… un exemplaire de Zombi Blues en italien!

May 20th, 2010
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