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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Jour 4: Normandie, me voici…

Évreux, Bernay, Lisieux… Le paysage urbain a cédé place aux prés, vallons et boisés de la campagne, où domine un vert rendu plus vif par le plein soleil. Les gares aux noms pas tout à fait familiers se succèdent tandis que file mon TGV vers la Normandie. Je pense bien avoir déjà visité Coutances, il y a une quinzaine d’années, lors de ma tournée des bibliothèques publiques dans le cadre du festival Le Temps des Livres… En 1995, je crois. Je n’en suis plus certain. Cette mémoire d’éléphant dont je me suis enorgueilli pendant des années me fait de plus en plus souvent défaut, bordel. J’ai en tout cas souvenir d’une ville normande où j’avais été reçu comme un prince, où j’avais dégusté de vieux calvas forts comme la potion magique de Panoramix, un séjour durant lequel on m’avait même emmené dans la maison du philosophe Alain [1868-1951], à Mortagne-au-Perche. J’ai vérifié et cela pourrait bien avoir été Coutances, puisque la maison d’Alain n’est au fond pas si éloignée de ma destination de cette semaine (une heure de route, il me semble). Faudra voir si je m’y retrouve tout à l’heure…

Je profite du trajet pour griffonner ces quelques paragraphes à mettre en ligne tantôt, tout en faisant le ménage sur mon disque dur. À mon retour dimanche, je changerai encore une fois de portable pour ce Samsung Série 9 gagné il y a quelques jours dans d’une enchère ebay. Incorrigible gadgetteux, toujours séduit par de nouvelles bébelles; je me suis fait la promesse d’au moins prendre prétexte de l’acquisition de ce nouvel ordinateur pour retrouver un brin d’assiduité dans l’écriture de La part des anges, que j’ai hélas beaucoup négligé depuis l’automne. Comme si…

*

Escale à Caen, le temps d’un changement de train. La gare ne m’est pas inconnue. Si je ne m’abuse, j’ai séjourné dans cette ville du temps de l’Impératrice, à qui j’avais vainement offert de m’accompagner dans ma tournée de conférences prononcées de quelques universités, sans réussir à la convaincre. À l’époque, certaines banlieues étaient le théâtre de violents affrontements entre zonards et forces de l’ordre, Sarkozy sévissait alors au ministère de l’Intérieur. Ça semble déjà tellement loin tout ça. C’était pourtant hier. (Bon, avant-hier, mettons…)

May 16th, 2012
Catégorie: Nouvelles Catégorie: Aucune

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