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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Jour 3: Paris est (encore et toujours) une fête

Après le petit déjeuner à l’hôtel en compagnie de Dieter et Brigitte, retour sans anicroche ou embûche en compagnie des Duchesne. Sous son dôme de verre, la gare de Strasbourg fait songer à un vaisseau spatial ou à ces villes sous cloches si commune dans l’imagerie de la SF. Le TGV met moins de deux heures et demie pour franchir la distance qui sépare Strasbourg de Paris, ce qui nous laisse encore une fois envieux de ce réseau ferroviaire tellement plus commode que celui du Canada.

À la suggestion de l’Amiral Rozankovic, nous dînons au Procope – où je n’ai qu’une seule fois, avec Patsy enceinte de Laura, il y a quatorze ans précisément, au moment de l’édition du Salon du livre de Paris dont le Québec était l’invité d’honneur. Comme le temps file… L’équipe s’est donné rendez-vous à L’Écluse pour l’apéro. Notre vieux quartier général parisien a bien changé depuis mon dernier passage dans la ville-lumière, renonçant à sa vocation de bistro bordelais pour mieux embrasser celle de bar à vin. Tout est éphémère, chantait Murat, justement sur un vieil album dont je viens de racheter pour remplacer mon exemplaire perdu. Buvons, alors, jusqu’à plus soif… ou à tout le moins jusqu’à l’heure de notre réservation au resto.

Le Procope est tout juste à dix minutes de marche du Quai des Grands Augustins. La décoration du plus ancien restaurant de Paris évoque une France d’il y a si longtemps qu’on se croirait presque dans un épisode d’Au cœur temps. Pourtant, les signes distinctifs de notre époque sont bien présents, quoique discrets. Sur mon cellulaire,  un message Facebook de Wild Stevie qui m’invite à venir prendre un verre chez lui à Montréal après mon émission; il ignore manifestement qu’en mon absence Espace musique diffuse depuis lundi des reprises. Ce sera partie remise, Stevie. De toute façon, ce ne sont pas les verres qui nous manquent; comme il se doit, le repas est généreusement arrosé et forcément festif. Outre André, Hélène, Anthony et moi, il y a là Seb, Nathalie et Nancy, bien entendu.

Encore une fois à la suggestion de l’Amiral, nous terminons la soirée Chez Papa, le p’tit club de jazz adjacent à l’hôtel Bel-Ami où loge Anthony. S’y produisent en duo le pianiste maison et son invité, un trompettiste dont le nom me reviendra plus tard (j’ai déjà rangé au fond de la valise ses deux albums que j’ai également achetés). Nancy se joint à eux le temps de standard et nous trinquons au Nicolas Feuillate à l’amitié qui nous unit et qui n’a pas de prix.

Après quoi, à la fermeture du club, il faudra bien être raisonnable et rentrer puisque je m’envole en fin de matinée pour Varsovie.

(En raison de la connexion sans fil déficiente de l’Hôtel des Carmes, je n’ai pu mettre en ligne ce billet qu’une fois arrivé à l’aéroport.)

 

March 21st, 2013
Catégorie: Commentaires, Événements, Réflexions Catégorie: Aucune

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