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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Jour 3: Dans Paris gris…

Il semble que quelqu’un ait renversé son cendrier sur l’azur du ciel parisien, c’est la grisaille comme dans la chanson «Paris gris» de ma copine Nancy Carroll dont j’ai pu entendre la fin du tour de chant au Bairro Alto dans le Xe. Dans le chaleureux décor de ce tout nouveau café culturel, devant un auditoire modeste en nombre mais diablement enthousiaste (dont plusieurs de ses étudiantes en chant), son guitariste et elle ont surtout interprété des succès pop français et anglo-saxons (je ne crois pas qu’elle ait osé une de ses propres chansons). J’étais ravis de réentendre Nancy en si grande forme; l’ambiance était à la fête et il semble que ces apéros-musique soient destinés à s’imposer comme une tradition bimensuelle de la nouvelle boîte, à ce que m’a confié mon amie avec qui j’ai partagé une soupe au poisson et un plateau de crevettes dans Montmartre après le mini-concert.

Autrement, il faut refuser de voir cette grisaille comme un écho de la mort de Léveillée, que j’ai apprise hier tandis que j’attendais mon tour dans le studio parisien de Radio-Canada d’où j’enregistrais mon avant-dernière chronique pour le magazine Vous m’en lirez tant qui ne reviendra pas à l’antenne cet automne. Cette nouvelle a provoqué quelques remous à Montréal en début de semaine, mais Le Devoir faisait fausse route en annonçant prématurément qu’aucune relève n’était prévue par la direction. L’onde de choc m’a même poursuivi jusqu’à Paris puisqu’il a même été question de la place accordée à la littérature sur les ondes de Radio-Canada au RenDez-Vous de Laurent Goumarre (France Culture) dont le comédien et chanteur François Morel et moi étions les deux invités «liés par une certaine idée du double» (dixit l’animateur). On pourra réécouter cette émission en ligne pendant quelques jours encore sur le site de France Culture et je promets d’en proposer sous peu un montage de quelques extraits sur la page sur les échos médiatiques suscités par Bizango.

Sous ce ciel de cendres, j’ai rendez-vous ce midi avec la jolie Sophie Perriet, que je n’ai pas vue depuis l’époque où elle rédigeait son mémoire de maîtrise sur quelques uns de mes romans à Montréal il y a une dizaine d’années. Et plus tard, quelques joyeux lurons et moi nous retrouverons à l’Écluse (pour ne pas faire mentir Robert Lévesque) pour l’apéro et le souper. Comme quoi, on trouvera bien moyen d’exorciser la grisaille…

June 10th, 2011
Catégorie: Événements, Nouvelles Catégorie: Aucune

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