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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Jour 2: Ah, Paris, quand tu es debout…

Le programme d’hier était chargé, certes, et le défi consistait à y survivre sans flancher, sans concession au décalage horaire. Mission accomplie, même si j’ai bien cogné quelques clous dans le RER au retour de la Maison de la Radio puis à l’heure de l’apéro à l’Écluse, entre la réunion avec mes futurs collaborateurs de FIP et la pendaison de crémaillère des amis de Julien Delli Fiori chez qui j’étais invité dans le XIVe — le cinéaste François Luciani (L’homme qui venait d’ailleurs, 2004) et l’animatrice de radio Laurence Garcia. Rien de snob ou de mondain, juste une joyeuse bande de lurons, ravis de se retrouver autour des pâtes au four cuisinées par Delli Fiori, joyeux lurons parmi lesquels j’ai fait de bien belles rencontres dont celle des dessinateurs Jean-Jacques Loup et Cabu, du compositeur Reinhardt Wagner, le critique de cinéma Laurent Delmas et plusieurs autres. Fort bien arrosée, la soirée était jalonnée de discussions animées sur les sujets qui s’imposent, de l’administration Sarkozy à l’affaire DSK, en passant par les succès du controversé Stéphane Guillon (dont j’avais acheté un recueil de chroniques l’après-midi même), l’héritage de Jean-Claude Izzo (dont j’avais aussi racheté la fameuse trilogie en après-midi et qu’avait bien connu l’une des convives, une Dominicaine, amie de Loup), le souvenir impérissable de Topor (ami et mentor de Wagner), etc.

Horaire du métro obligeant, j’ai dû quitté à la manière d’un Cendrillon nègre, bedonnant mais aux cheveux grisonnants, pour retrouver Seb au Sir Winston où il bossait derrière le bar. Retrouvailles plutôt sympa avec ce pub-lounge des environs de l’Arc de Triomphe, qui me rappelle vaguement le Quartier Latin à Montréal, et aussi avec Greg, le DJ, un mélomane tout terrain comme j’en ai rarement rencontré — en fait, il me rappelle vaguement mon vieux pote Sylvain Bolduc de Jonquière. Fascinant personnage que ce Greg, avec qui j’ai causé musique, littérature et night life parisien en alignant beaucoup trop de mohitos pour mon propre bien avant de rentrer chez Seb avec qui j’entends plancher ce matin sur notre projet de BD (calembour délibéré).

Au programme plus tard: enregistrement en duplex (depuis les studios parisiens de la SRC) de ma chronique à l’émission Vous m’en lirez tant, qui portera sur Belle et sombre de Rosa Montero (Métailié); passage sur le plateau du RenDez-Vous sur France Culture; enfin, petit tour au café culturel le Bairro Alto, dans le Xe, où chante mon amie Nancy Carroll.

June 9th, 2011
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