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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Jour 1: «Je revois ton pavé, ô ma cité gasconne…»

Il me faut l’avouer, j’ai un peu honte de mon manque de constance sur ce blogue, qui ne ressemble plus parfois qu’au calepin dans lequel je griffonne à l’occasion des impressions de voyage. Et encore: l’absence d’accès gratuit à internet dans ma chambre d’hôtel de Chicago au début du mois m’a servi de prétexte à un silence-radio si peu justifiable.

En tout cas, j’ai atterri dans la Ville rose ce matin, au terme d’un voyage nécessitant deux vols (Montréal-Paris, puis Paris-Toulouse). Jusqu’à dimanche, j’y séjournerai à titre d’écrivain et de président du conseil d’administration du Festival international de littérature (FIL) pour prendre part à la huitième édition du Marathon des mots. En l’occurrence, j’interviendrai sur trois tables rondes (la première portant sur la littérature québécoise demain soir, les deux autres sur le printemps québécois puis sur le polar dans la journée de samedi) et présenterai une lecture d’extraits choisis de Bizango en compagnie du comédien Daniel Mesguich.

C’est ma troisième visite à Toulouse; j’y étais passé un long week-end il y a six ans, lors de la tournée de conférences dans des universités et librairies françaises qui coïncidait avec mon quarantième anniversaire de naissance; j’y suis revenu l’an dernier en coup de vent l’an dernier pour une activité en librairie (Ombres blanches), organisée dans la foulée de la parution de Bizango. Comme les deux fois précédentes, il règne une chaleur caniculaire sur les rives de la Garonne. Place du Capitole, où mes collègues de la délégation québécoise et moi prenions l’apéro en fin de journée, j’ai eu le souvenir de cette dame, une Africaine d’âge mûr, une parfaite inconnue qui mendiait et qui m’avait offert sa fille en mariage à mon premier passage ici parce que, supposément, j’avais l’air d’un type bien… (En examinant bien les photos de ce voyage présentes sur le disque dur de mon portable, je reconnais cette femme qui vient à ma rencontre sur l’un des clichés pris par mon guide…)

Quand j’évoque mes collègues, j’entends: mon vieux pote Dany Laferrière accompagné de sa tendre moitié, Maggie; la romancière et femme de théâtre Évelyne de la Chenelière; le poète et auteur-compositeur-interprète Thomas Hellman, à qui s’est joint le contrebassiste Sage Reynolds; sans oublier, Louis Bouchard, adjoint administratif du FIL et la directrice artistique et général de notre festival, Michelle Corbeil (cette dernière flanquée de son conjoint, l’éditeur Pascal Assathiany, dont j’envie beaucoup le superbe panama blanc de vacancier estival). Ne manque plus à ce portrait de famille que mon marasa Michel Vézina, pour l’instant encore à Bordeaux, le chanceux, et qui nous rejoindra samedi matin.

*

Après un retour obligé à ma chambre, pour terminer et envoyer un texte promis à mon chef de pupitre au Voir (une entrevue avec le saxophoniste Rémi Bolduc), je suis brièvement ressorti seul en début de soirée, pour prendre une marche sur les pavés de la cité gasconne en fredonnant du Nougaro et faire quelques courses pour remédier à quelques petits oublis…

Je viens de terminer dans ma chambre un bout de fromage et ces tranches de magret de canard fumé, le tout arrosé d’un petit Bordeaux. Ma journée s’achèvera avec un petit verre d’un scotch ma foi assez ordinaire acheté en ville en même temps que le reste, à rédiger ce billet en écoutant du jazz. Je ne veillerai manifestement pas tard.

June 28th, 2012
Catégorie: Commentaires, Événements, Réflexions Catégorie: Aucune

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