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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Heure d’été et blancheur hivernale

Mieux que la marmotte qui interrompt son hibernation pour chercher son ombre sur la nage, mieux que le retour de la proverbiale hirondelle, le passage à l’heure d’été m’apparaît comme le signe le plus convaincant de la fin imminente de la saison blanche. On en a ras-le-bol des tempêtes, encore que sometimes it snows in April (dixit Prince), on relativise en comparant ces inconvénients anodins de l’hiver québécois à la guerre civile en Lybie ou à la tragédie nipponne.

Deuxième week-end de peinture; j’ai bonne espoir d’arriver samedi prochain au terme des travaux dans la chambre de ma Laura, à qui sa mère et moi avions promis une nouvelle déco — essentiellement blanche, avec quelques pans de murs colorés — pour son entrée imminente dans l’adolescence, (À mon humble avis, elle y était entrée prématurément depuis l’âge de trois ans, environ, mais je n’insisterai pas…) Ces préoccupations au ras des pâquerettes sont bien loin de la littérature, certes, mais il est bon à l’occasion de s’attarder à ce quotidien qui fait office à la fois d’ancre dans le limon de la réalité et d’encre à laquelle s’amalgame les pigments de l’imagination. Ouf, je me fais sentencieux comme celui qui attend encore que l’égouttement dans la cafetière-filtre soit terminé. Vivement la première gorgée de café en ce dimanche de blancheur!

March 13th, 2011
Catégorie: Commentaires, Réflexions Catégorie: Aucune

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