Heure d’été et blancheur hivernale
Mieux que la marmotte qui interrompt son hibernation pour chercher son ombre sur la nage, mieux que le retour de la proverbiale hirondelle, le passage à l’heure d’été m’apparaît comme le signe le plus convaincant de la fin imminente de la saison blanche. On en a ras-le-bol des tempêtes, encore que sometimes it snows in April (dixit Prince), on relativise en comparant ces inconvénients anodins de l’hiver québécois à la guerre civile en Lybie ou à la tragédie nipponne.
Deuxième week-end de peinture; j’ai bonne espoir d’arriver samedi prochain au terme des travaux dans la chambre de ma Laura, à qui sa mère et moi avions promis une nouvelle déco — essentiellement blanche, avec quelques pans de murs colorés — pour son entrée imminente dans l’adolescence, (À mon humble avis, elle y était entrée prématurément depuis l’âge de trois ans, environ, mais je n’insisterai pas…) Ces préoccupations au ras des pâquerettes sont bien loin de la littérature, certes, mais il est bon à l’occasion de s’attarder à ce quotidien qui fait office à la fois d’ancre dans le limon de la réalité et d’encre à laquelle s’amalgame les pigments de l’imagination. Ouf, je me fais sentencieux comme celui qui attend encore que l’égouttement dans la cafetière-filtre soit terminé. Vivement la première gorgée de café en ce dimanche de blancheur!
March 13th, 2011Catégorie: Commentaires, Réflexions Catégorie: Aucune