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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Going Back to Chicago (Blues)

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Cet été, un périple n’attend pas l’autre. Maintenant que j’ai terminé la publication des chapitres de mon carnet de voyage en Haïti avec Laura enregistrés dans WordPress mais restés inédits, mise en ligne retardée par les impératifs d’une semaine de boulot à ICI Musique, je peux amorcer le récit de mon séjour à Chicago, où Philippe et moi avons atterris hier en fin de matinée.

À l’heure où j’écris ces lignes, Mini-Moi dort encore, fatigué par notre journée de voyagement et d’acclimatation. Un peu craintif au décollage tout de même (il n’en était qu’à son troisième vol), il a insisté pour que je lui tienne la main. J’ai songé à un précédent voyage en compagnie d’une femme que j’ai beaucoup trop aimée pour mon propre bien : nous feignions la crainte, pour justifier de se blottir l’un contre l’autre.

« J’ai peur… » bredouillait l’un.

« Colle-moé! » ordonnait l’autre.

Un jour,  elle avait fini par me reprocher, en blague mais pas tout à fait, ma propension à la nostalgie. Et tout en reconnaissant cette facette sans doute agaçante de mon caractère, je lui avais répondu que j’étais quand même déjà un brin nostalgique des minutes qui avaient précédé sa remarque.

Arrivés à cette succursale d’Extended Stay America en banlieue de la ville des vents, Phil et moi avons pris possession de notre mini-suite avec cuisinette et salon (« avec DEUX télés! »), puis sommes allés manger pas trop loin, pas très bien non plus, les suburbs américaines n’ayant pas la réputation d’être des hauts-lieux de la gastronomie. Hillside, puisque c’est là que nous créchons, ne fait certes pas exception à la règle, mais cela n’a aucune espèce d’importance. Néanmoins rassasiés, Phil et moi avons arpentés les allées du SuperTarget à la recherche des aliments de bases, avec lesquels je nous cuisinerais plus tard du ri ak pwa (« le riz de mon pays, » ainsi que l’appelait mon fils, désignation désormais adoptée par mon ami Bertrand Roy), du filet de porc en sauce et des haricots verts frais. Et des pops en guise de dessert.

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Après le repas, mon garçon et moi étions ressortis, à pieds cette fois, pour avoir une meilleure idée du quartier résidentiel de l’autre côté de l’autoroute. Et aussi pour éviter d’avoir à faire à un autre de ces chauffeurs de taxi égarés; aux dires de Phil, les deux premiers qui nous avaient conduits de l’aéroport à l’hôtel, de l’hôtel au centre commercial, étaient franchement incompétents.

Malgré sa volonté de revoir au lit un de ses films fétiche (Guardians of the Galaxy), il s’était écroulé de fatigue un peu après vingt-et-une heures, heure locale, et je n’avais pas tardé à l’imiter.

Aujourd’hui, sitôt le petit déjeuner avalé, nous sauterons dans un bus et irons prendre d’assaut le centre-ville. Chicago n’a qu’à bien se tenir.

August 2nd, 2015
Catégorie: Événements, Nouvelles, Réflexions Catégorie: Aucune

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