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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

FIL: La voix qu’il a, les vers qu’il dit…

Hier soir à l’Usine C, dans le cadre de la 17e édition du Festival international de la littérature (FIL), Arthur H présentait en grande première montréalaise son spectacle de poésie antillaise et africaine, L’Or noir, en compagnie du multi-instrumentiste Nicholas Repac.

Dans une mise en scène d’une exemplaire sobriété, assis à sa table ou debout devant son lutrin, au son de la guitare, du marimbule ou des percussions de son vieux compère, volontiers solennel mais jamais pompeux, le fils d’Higelin et héritier de Gainsbourg a humblement mis la voix qu’il a (et quelle voix il a!) au service des mots d’Aimé Césaire, de René Depestre, d’Édouard Glissant, de Dany Laferrière et même du jeune James Noël.

Quelle extraordinaire célébration de l’âme nègre! Et, aussi, ue de souvenirs, pour moi à Fernando Lambert enseigna les littératures négro-africaines à l’université Laval il y a (déjà) un quart de siècle. La mémoire est une faculté qui parfois n’oublie pas, et qui sait préserver quelques ilôts de lumière à l’abri des ténèbres ambiantes, comme dans le cas des vers du Cahier d’un pays retour au pays natal auquel j’allais d’ailleurs emprunter le titre de mon premier livre (La Plage des songes).

Ceux qui n’ont inventé ni la poudre ni la boussole
ceux qui n’ont jamais su dompter la vapeur ni l’électricité
ceux qui n’ont exploré ni les mers ni le ciel
mais ceux sans qui la terre ne serait pas la terre

Est-il besoin d’insister sur le fait que je vous recommande chaudement ce moment de recueillement littéraire et musical, aussi réconfortant qu’un tête-à-tête avec un ange…?

À voir et à entendre encore ce soir ou demain, à l’Usine C.

September 18th, 2011
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