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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

En attendant la fin

Je n’avais pas eu le temps d’y faire écho ici, mais je suis allé voir Cap vers le pire, de Samuel Beckett, interprété par Sami Frey, jeudi soir dernier à la Cinquième Salle de la Place des Arts. Devant des spectateurs peu nombreux, pendant un peu plus d’une heure, le comédien français tout de noir vêtu a donné voix et chair aux mots de l’écrivain, alors gravement malade et plus que jamais conscient de sa fin imminente. Chronique lancinante d’une disparition, Cap vers le pire ne relève ni du théâtral ni même du romanesque, et il faut saluer ici l’audace et le talent de Frey qui réussit le tour de force d’incarner un texte aussi difficile, aussi exigeant… et aussi peu adapté à la scène. Pour cette dernière raison, je ne cacherai pas que le tout peut paraître lassant à la longue. Je suis toutefois ressorti enrichi de cette présentation hors-saison du Festival international de littérature où j’ai croisé, par hasard, l’inégalé Robert Lévesque qui en a profité pour me signaler une petite erreur dans l’une des entrées de ce blogue. Que je me suis empressé de corriger depuis. Merci Robert.

November 24th, 2007
Catégorie: Commentaires, Réflexions Catégorie: Aucune

2 commentaires à propos de “En attendant la fin”

  1. McComber a écrit:

    Argh. Voilà au moins un truc que j’ai raté en quittant mon île. Bonjour, Stanley !
    Ça fait plaisir de te lire.

    É.

  2. Jack a écrit:

    Cap au pire. Vendredi soir, c’était au trois quart plein. Je regrettais la lourde journée de travail de fou qui me rendait moins disponible pour suivre l’implacable logique de ce qu’on ne peut pas dire, cette condamnation à vivre dans notre tête avec ses trous noirs. Non! Pour mieux
    rater : un seul trou noir se défaisant dans la pénombre! «Et que vous soyez incapable de dire ce que vous ne savez pas (…) C’est une faiblesse des plus répandues.» – Watt.

    En attendant la fin, tout est possible.

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