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Les carnets web de l'écrivain Stanley Péan

Du Salon au salon…

Deux heures du matin. Je débarque tout juste de l’autobus, où j’ai pu décompresser pour la première fois depuis cinq jours en visionnant le plus récent épisode de Battlestar Galactica (puisque je m’étais déjà tapé celui du Doctor Who en compagnie des enfants et de Patsy en début de soirée). Et puis, en réécoutant le superbe album Bleu Pétrole d’Alain Bashung, j’ai somnolé un peu, je l’avoue. Normal, je n’ai guère pris de temps pour souffler pendant le Salon du livre de Québec. Je n’avais pas fait pareil marathon de lectures / activités d’animation depuis belle lurette. Ajoutez à cela mon statut d’invité d’honneur (c’est mon année, après tout!) et les inévitables mondanités / retrouvailles avec les collègues, copains et copines… et vous aurez une idée de mon essouflement.

Des petits bonheurs de lecture, des découvertes ont ponctué cette édition du Salon: parmi les écrivaines et écrivains que j’ai découverts parce que j’ai dû lire leurs livres en prévision d’une causerie ou d’une entrevue avec elles ou eux, notons en vrac: Rawi Hage (Parfum de poussière, Alto), Tahar Bekri (L’Horizon incendié, Al Manar), Brina Svit (Coco Dias ou la Porte dorée, Gallimard), Kangna Alem (Un rêve d’Albatros, Gallimard) et François Nkémé (Buyam Sellam, Proximité IFRIKIYA). Un vrai cocktail hétéroclite, favorisé par la création de cet Espace Francophone imaginé par mon pote et éditeur Rodney Saint-Éloi (Mémoire d’encrier) et les libraires de chez Olivieri.

Les autres moments forts des derniers jours? Outre des retrouvailles inopinées avec un tas de visages de mon passé (de Nando Michaud à Alain Olivier, en passant par tant d’anciens compagnons et compagnes de route), je ne voudrais pas passer sous silence notre reprise du Cabaret Jacques Roumain, présenté l’automne dernier au Lion d’Or dans le cadre du Festival international de littérature, en version épurée toujours avec Dany Laferrière dans le rôle de l’animateur, la comédienne Mireille Métellus, les écrivains Franz Benjamin et Michel Vézina (mon jumeau!) à la lecture des textes; et, pour assurer la partie musicale du spectacle: mon âme damnée Anthony Rozankovic aux claviers, la cantatrice Chantal Lavigne et moi-même à la trompinette…

Enfin, j’ose attirer l’attention sur l’édition de ce week-end du magazine Vous m’en lirez tant, qu’anime désormais Marie-Louise Arsenault, puisque l’émission fut le théâtre de mes retrouvailles radiophoniques avec Patrick Chamoiseau — le tout premier écrivain que j’ai eu le plaisir d’interviewer à la radio communautaire de Québec (à propos de son roman Texaco, qui lui avait valu le Goncourt) il y a maintenant un peu plus de quinze ans, alors que je n’étais qu’un jeune écrivain qui collaborait avec des copains et copines à une émission intitulée L’Animal lecteur. Chamoiseau profitait de son passage à Québec pour promouvoir son roman Un dimanche au cachot, que j’ai bien envie de lire; quant à moi, j’étais à l’émission pour dévoiler le nom du lauréat du Prix littéraire des collégiens, proclamé vendredi dernier: en l’occurrence, Pierre Samson pour son roman Catastrophes (Les herbes rouge).

Je reviendrai sur cette édition du Salon du livre avec davantage de détails d’ici peu. Pour le moment, du Salon à mon salon à mon lit, je vais m’offrir quelques heures de sommeil réparateur. Après tout, dans quelques heures à peine, c’est le retour à la routine… et à l’antenne d’Espace Musique.

April 21st, 2008
Catégorie: Commentaires, Lectures, Réflexions Catégorie: Aucune

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